Voyage de Maumere à Moni sur l’Île de Flores en Indonésie

Récit de voyage.

Florès, Maumere – Koka Beach – Moni/Kelimutu, Indonésie. Jour 2

 

LE BUS PUBLIC DE MAUMERE À KOKA BEACH

Ce premier jour de périple à Florès m’excite et m’inquiète à la fois. Je suis censée attraper un bus public en bord de route en face de Lena House en direction de Ende. Ici le bus peut tout aussi bien être à l’heure comme ne jamais passer, j’envisage donc toutes les possibilités, y compris celle de devoir trouver un chauffeur ou un ojek (moto-taxi). Heureusement, tout comme hier lors de mon arrivée sur l’île de Flores, je suis chanceuse et le bus ne tarde pas à faire son entrée au bout de la route. Il me lance un appel de phare, tant mieux, je n’aurais pas su sans cela qu’il s’agissait d’un bus ou d’un camion.

[tg_accordion title=”Prendre le bus publics à Florès” icon=”” close=”1″]À Florès les bus publics ressemblent à de petits camions d’extérieur et à de vieux minibus à l’intérieur. C’est très chouette de les emprunter pour deux raisons : 1- ça n’est pas cher ; 2- vous voyagez avec des locaux.

Pour prendre un bus public en Indonésie, il n’y a aucun arrêt spécifique. Il suffit de se poster en bord d’une route sur le trajet du bus et de l’attendre. Un simple signe de la main suffit à les arrêter et la plupart du temps ils hurlent leur destination par la fenêtre, soyez attentives donc !

Pour savoir quel bus prendre et où, la seule, unique et meilleure solution (de fait) c’est de demander aux locaux qui vous conseilleront au mieux, connaissent les horaires approximatifs et pourront vous aider à appeler le bus ou à l’arrêter.[/tg_accordion]

J’indique ma destination, je grimpe, je me retrouve à côté d’un papa et d’une maman, leur nouveau-né endormi. L’ambiance est plutôt afro-indonésienne, le chauffeur aux cheveux crépus et nattés, attachés en queue de cheval me jette des regards dans le rétroviseur. Je l’aime bien. Derrière moi une enceinte crache de la musique tantôt locale, tantôt commerciale : on hésite entre Rihanna et chants traditionnels. L’extase.

La route se passe sans souci mais nous nous arrêtons sans arrêt pour monter et descendre des passagers, récupérer des colis à la volée. On fait un stop essence, une pause pipi, on récupère une plaque d’immatriculation, on dépose un ipad. Je n’y comprends rien mais les autres passagers ne bronchent pas, je fais de même. Puis, dans un grand fracas, le pneu arrière gauche explose. Encore une fois, rien d’anormal : nous descendons du bus nous poster à l’ombre et nos hommes-à-tout-faire entament le  changement de roue. C’est cocasse, ça me fait rire. Je ne me sens ni stressée, ni en retard sur mon plan (quel plan ?), tout va bien. Le chauffeur qui me fait de l’œil en profite pour me demander une photo ensemble.

Bus public à Florès en Indonésie

 

KOKA BEACH : UN PETIT PARADIS

Nous reprenons la route et je signale de nouveau mon arrêt au chauffeur pour m’assurer d’être bien déposée à l’endroit voulu. Koka Beach. Il me trouve un ojek en hélant un jeune sur son scooter par la fenêtre. Je me sens assistée et tout à fait heureuse de ne pas avoir à chercher par moi-même. Je récupère mon gros sac à dos perché sur le toit et négocie mon trajet Lenas House – Koka Beach pour 25 000 roupies (1,70 €). Bye bye doux compagnons de voyage.

A Florès en Indonésie la route de Koka Beach

Le deux-roues m’emmène déjà, brinquebalant sur la route défoncée, mon énorme sac nous déséquilibrant. Mon chauffeur est un enfant je n’ose même pas m’accrocher à ses frêles épaules. Les deux kilomètres cinq qui séparent la route principale de la plage de Koka effectués, j’atterris au paradis.

La plage de Koka Beach à Florès en Indonésie

[tg_accordion title=”Se rendre à Koka Beach” icon=”” close=”1″]En prenant un bus public depuis Maumere en direction de Moni ou inversement, demandez à votre chauffeur de vous arrêter à Koka Beach.
2,5 km resteront à parcourir, soit par vos propres moyens, soit avec un ojek (taxi-scooter) que vous payez 10 000 IDR (0,70 €). Un droit de passage est également opéré à mi-chemin : 5 000 IDR. Tout est bon pour faire de l’argent.
Sur place si vous voulez grimper sur le rocher vous pouvez payer (encore) à la famille qui entretient le chemin une somme entre 5000 et 10 000 IDR me semble t-il.
Si vous êtes chargée, le mieux est encore l’ojek. J’adore ce moyen de transport ! Par contre, la route est vraiment défoncée alors installez-vous bien et accrochez-vous.
C’est parti pour la paradis.[/tg_accordion]

Le sable est blanc, la mer bleue foncé et turquoise au-devant, les vagues roulent et déposent leur écume sur la large plage avant de battre en retraite. Souffle coupé, j’hésite déjà à rester pour passer la nuit.

Ça tombe plutôt bien, je viens de rencontrer Blasuis dont mon précédent hôte m’a parlé comme de son ami. En effet l’homme est adorable. J’aurais droit à un repas de poisson grillés, légumes frais et riz blanc, à l’ombre sur une « terrasse » de bambou. Ici encore, j’adhère totalement à l’ambiance Robinson Crusoé. Il n’y a pas un chat, la plage est pour moi.

Girltrotter à Koka Beach Florès en Indonésie

[tg_accordion title=”Manger & Dormir à Koka Beach” icon=”” close=”1″]Ici quelques habitants se sont installés avec de petites échoppes mais le “maître des lieux” c’est l’adorable Blasius. N’hésitez pas si vous passez par là à lui passer le bonjour de Luna, la française.
Chez Blasius vous pouvez vous restaurer de délicieux mets cuisinés par lui et sa femme. Il est aussi possible de passer la nuit dans une chambre attenant à leur maison dans laquelle se trouve deux matelas doubles au sol. C’est un confort restreint mais l’endroit est absolument sublime et vous n’aurez pas besoin de plus. Il me semble que la nuit vous coûtera entre 150 000/200 000 IDR. C’est un prix moyen à Florès.[/tg_accordion]

 

Moni et le volcan Kelimutu

Finalement je ne resterais pas dans ce petit paradis pour la nuit mais j’y croise un guide qui me recommande une auberge à Moni. Nous deviendrons plus tard bons amis avec Dus. Résultat je me retrouve au Gecko backpacker, dans un petit village après nouveau trajet en bus. Je suis toute de suite accueillie par Gemma, une anglaise de mon âge en couple avec Lopez, un indonésien adorable qui construit sa petite guesthouse, bambou après bambou. L’endroit est super chouette et je prends part à la discussion entre Gemma et Allison, une américaine rodée qui vit au Cambodge et partage avec nous ses supers projets.

Si Moni est un spot incontournable où tous les voyageurs de passage s’arrêtent c’est qu’il s’y trouve le volcan Kelimutu et ses trois cratères. Au fond de chacun des cratères il y a un lac aux couleurs changeantes en fonction de l’humeur du volcan endormi mais en activité ! Dans un très futur article je vous parlerais du Kelimutu un peu mieux.

Volcan Kelimutu Moni Florès Indonésie

Vient l’heure du dîner. Lopez cuisine avec amour pendant que nous partageons un moment convivial tous ensemble, assis sur un sol en terre. Les chiots tentent en vain de mettre le nez et les pieds dans le plat, ça grogne, ça chahute. Le feu de bois accueille une grande marmite, puis un wok et nous passons à table avec un défilé de Mie Goreng (nouilles fries), riz au lait de coco et pommes-de-terre. Nous nous régalons et nous entendons tous à merveille.

Lopèz en cuisine au Gecko backpacker à Moni à flores en indonesie

[tg_accordion title=”Dormir à Moni” icon=”” close=”1″]Sans hésitation je vous recommande la maison d’hôte toute neuve de mon ami Lopez et sa compagne Gemma. Le gecko backpacker est simple, propre et accueillant. Lopez est actuellement en train de construire deux nouvelles chambres.
Les commodités sont à ciel ouvert, les chambres simplement dotées d’un matelas double mais la convivialité est telle que le charme agit instantanément. Lopez est aussi un dieu de la cuisine, un chauffeur de nuit pour vous emmener au Kelimutu et en somme, un très bon hôte.
En plus de tout ça, passer la nuit chez lui est très bon marché, il s’est donné pour but d’aider les backpackers qui voyagent à petit budget. La chambre est à 100 000 IDR avec petit-déjeuner de roi inclus, le repas 25 000 IDR.
Encore une fois si vous rendez visite à mes amis Lopez et Gemma, embrassez les de la part de Luna ;)[/tg_accordion]

Une nouvelle fois je me sens reconnaissante envers toutes les personnes qui m’ont aidé aujourd’hui et envers ce voyage qui chaque jour m’apporte tant. Je le clame avec joie 

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RANDONNÉE : LE SPECTACULAIRE KINGS CANYON

Kings Canyon c’est un peu le clou du spectacle après Uluru et les Kata-Tjuta. C’est inattendu et vertigineux… je vous emmène à la découverte de monolithes érodés et de falaises qui se décrochent !

 

Randonner au Kings Canyon

Alors en vadrouille trois jours dans le désert australien avec un ami français rencontré pour l’occasion, nous nous dirigeons vers le Kings Canyon. Avec notre voiture de location nous fonçons dans le désert à l’assaut d’une belle surprise, à seulement 3 heures (et des brouettes) de route d’Uluru/Ayers Rock. Le parcours que nous nous apprêtons à entamer est de 4/5 heures à pied, c’est une boucle qui nous ramènera au point de départ. Oh oui j’aime ça quand il ne faut pas revenir sur ses pas !

Kings Canyon - Australie

 

Ascension jusqu’au Kings Canyon

Pas le choix, pour serpenter dans le Canyon il faut d’abord y monter pour voir ses falaises orangées tomber à pic dans le vide. Nous commençons donc pas une sacrée ascension sur les marches de pierre de l’édifice. En haut c’est déjà le moment de se débarrasser des manteaux et autres vêtements devenus superflus après une première suée. La vue en vaut le jus, c’est déjà très impressionnant. À l’horizon le désert s’étale devant nos yeux grands ouverts. Je sens ma fameuse énergie, boostée par l’excitation, monter en moi. Je suis d’attaque pour des heures de marche dans ce décor insoupçonné. C’est parti !

Le Kings Canyon Australie

 

Un déroulé de paysages surprenants

 

L’amphitéâtre

À peine quelques centaines de mètres d’avancés que nous arrivons dans une sorte amphithéâtre de pierre. Des monolithes se dressent tout en couches et nous encerclent. Le spectacle est vraiment chouette et nous explorons chaque recoins. Cela ne fait que commencer…

Le Kings Canyon Australie

 

Le Kings Canyon

Nous poursuivons notre marche ébahis quand nous arrivons comme si de rien n’était au fameux Canyon. C’est incroyable, nous sommes au bord d’une immense brèche de pierre. Le orange domine, il règne en maître. C’est magnifique ! Nous grimpons sur le plus grand des monolithes pour admirer d’aussi haut que possible cet ensemble insensé, immense, époustouflant.

La faille du Kings Canyon Australie - Girltrotter

Par la suite nous longerons le Canyon un long moment encore, escaladant les dômes pour le plaisir, c’est un vrai terrain de jeu. Je retombe en enfance, je me rappelle mes histoires de Marianne et Robin dans la forêt, j’adore.

 

Le cœur de la faille

Enfin nous arrivons au cœur du canyon au commencement de la faille. C’est vertigineux. Nous réalisons que nous venons de marcher sur le dos de falaises qui ne tiennent à rien et pourraient s’écrouler à tout l’instant. En témoignent les nombreux et énormes rocs déjà au fond du Canyon. Ça alors !

La faille du Kings Canyon AustraliE

 

 Le jardin d’Eden

jardin-deden-kings-canyon-australie-girltrotter

L’étape suivante est très différente. Nous arrivons au jardin d’Eden, une oasis de verdure située derrière la grande crevasse. Ici la végétation s’est fait une place, attirée par la source d’eau dans laquelle se jette une haute cascade les jours pluvieux. Nous décidons de sortir le pique-nique, c’est l’endroit idéal, il y a même de l’ombre au milieu de ce cagnard. Grâce à cet endroit secret, un peuple aborigènes à longtemps vécu ici, au cœur du Kings Canyon, dominant ainsi le Red Desert. Les Luritjia avaient trouvé un véritable refuge.

Le jardin d'Eden au Kings Canyon

 

La face B du Kings Canyon

Nos sandwichs engloutis nous remontons à l’aide d’escaliers installées sur l’autre versant de la faille du Kings Canyon. La vue est encore une fois à couper le souffle, on admire là d’où l’on vient avec plaisir. C’est très beau.

Nous amorçons doucement la descente. La végétation est à nouveau sèche et parsemée. Pourtant vivent ici des marsupiaux et autres petits mammifères du désert. Nous ne les apercevront pas, ils sont sauvages et sont de vrais pros du camouflage.

Kings Canyon - Australie

Une dernière vue sur la plaine du désert au devant et nous terminons pour de bon cette grande balade qui nous laisse encore pantois de tant de majesté : bienvenue au Kings Canyon

 

Le Kings Canyon en pratique

[tg_accordion title=”Comment s’y rendre ?” icon=”” close=”1″]Rien de plus simple lorsque vous êtes déjà dans le désert rouge. Depuis Uluru, empruntez l’unique route qui remonte au Kings Canyon et roulez 3 à 4 heures. Soyez prudents en chemin, les kangourous peuvent débouler devant votre par-brise d’une minute à l’autre. Si vous êtes au départ d’Alice Spring, le chemin sera plus long, puisqu’il faudra commencer par vous rendre à Uluru avant de bifurquer en direction du Canyon. Bonne route ![/tg_accordion]

[tg_accordion title=”Que prévoir ?” icon=”” close=”1″]Imaginez bien que vous êtes en plein désert et qu’il peut faire très chaud mais aussi se mettre à pleuvoir n’importe quand. Soyez prudente, emmenez eau en quantité, crème solaire, imperméable, pique-nique et bonnes chaussures.[/tg_accordion]

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