Faut-il tenter ou non une retraite Vipassana ? Récit et retour d’expérience

7 Mar 19 | Réflexions de voyage

En février 2019, je me prête à l’expérience d’une retraite méditative Vipassana. Voici un article pour t’éclairer sur la méthode de méditation Vipassana, te raconter mon aventure, te donner mon avis personnel, te guider dans le choix de faire ou de ne pas faire l’expérience à ton tour.

Faut il faire une retraite Vipassana Recit et retour dexperience Girltrotter

Je t’invite d’ailleurs également à laisser un commentaire si toi aussi tu as déjà vécu la retraite méditative Vipassana, de façon à étayer mon propre avis et à proposer différentes expériences et visions.

Voici un petit sommaire de l’article pour te repérer et te référer aux rubriques qui t’intéressent si tu ne souhaites pas lire la totalité de ce long billet.

Retraite de méditation Vipassana en Inde


1- Vipassana c’est quoi ?

Attention, ce paragraphe et cet article sont écrits d’après mon ressenti personnel suite à l’expérience que j’ai eue. Si tu souhaites savoir exactement ce qu’est et ce que n’est pas Vipassana, je t’invite à te référer au site officiel et au code de conduite à suivre lors d’une retraite.

Pour moi la retraite Vipassana c’est une sorte de cure de désintoxication du rythme fou de la vie, une cure de positivisme mais pas forcément une partie de plaisir. On est plongé sans transition dans un cadre de vie complètement différent du notre qui peut être difficile à supporter.

Il s’agit véritablement d’un cours pour apprendre la méthode ancestrale de méditation nommée Vipassana.

Je l’ai pris comme une parenthèse dans ma vie pour mieux poursuivre mais il peut s’agir d’un nouveau départ. L’idée est que chacun puisse poursuivre la pratique de la méditation ensuite chez lui s’il le souhaite.

La finalité de la méthode de méditation Vipassana est le “vivre en paix et en harmonie” qui passent par la recherche de l’équilibre. On y apprend à rejeter l’aversion, l’attachement et les désirs qui nous rendent malheureux. Toute la méthode Vipassana est basée sur l’observation de ses sensations.

La retraite la plus courante dure dix jours mais il existe pour les élèves ayant complété ce premier cours, des séjours de 20 à 45 jours pour approfondir la pratique au quotidien. Tu peux découvrir le planning des journées sur le site Vipassana.

Vipassana ne t’apprendra pas à contrôler ton esprit, car cela est impossible, mais plutôt à mettre une distance avec pour mieux observer de loin les situations et y réagir plus sereinement.



2- Est-ce que Vipassana est une secte ?

A priori Vipassana n’est pas une secte mais plutôt une initiative de partage de la méthode de méditation mais ce point est évidemment toujours discutable. Je me suis moi même longuement posé la question.

C’est S.N. Goenka qui a participé à l’essor en Inde et dans le monde de Vipassana, tout en reprenant la méthode de méditation initialement découverte par Buddha. Il n’est pas question de religion bien au contraire et chaque personne quelle que soit sa confession est la bienvenue. Ce sont les dons des anciens élèves qui permettent aux suivants de participer gratuitement aux retraites.

Les “dangers” de Vipassana me semblent assez évidents a posteriori de l’expérience. J’avais lu à ce sujet cet article très intéressant que je te conseille si tu te poses la question des déviances à éviter en faisant le choix de la retraite et de la pratique Vipassana à plus long terme. Durant la retraite, les méditants sont mis en garde contre les contre-pratiques de méditation à éviter, comme l’attachement à certaines sensations etc.



3- Mon récit d’expérience personnelle Vipassana en Inde

Voilà trois ans et des brouettes, j’ai croisé par hasard en voyage une ancienne connaissance de classe. Le personnage était complètement transformé comparé au souvenir que j’avais de lui. Nous étions en pleine jungle de Bornéo (un drôle d’endroit pour se retrouver) quand il m’a raconté son récent séjour Vipassana. Son récit m’a rendu curieuse et donc dans un coin de ma tête j’avais rangé dans le tiroir “à expérimenter” la retraite de méditation Vipassana.

Trois ans plus tard, je m’apprête à partir pour un voyage de trois mois et je repense sérieusement à cette fameuse retraite. J’ai enfin l’opportunité d’un voyage assez long pour prendre dix jours de mon temps et me faire ma propre expérience Vipassana. En outre, je sens que c’est le moment car depuis quelques mois je me sens plus intéressée et ouverte à l’univers de la méditation, de la spiritualité et du développement personnel dont je ne connais rien ou presque. Et puis, je souffre d’une vie à cent à l’heure et de ce rythme que je ne parviens pas à ralentir. Comme beaucoup, je suis aux prises du quotidien, métro, boulot, dodo mais je suis aussi très active et pas mal en vadrouille. Cela ne fait que compléter mon programme over booké et je me sens à la limite du burn out. Pour couronner le tout, mon papi décède lors de mon voyage alors que nous sommes extrêmement proches et la situation m’est des plus douloureuses. C’est le moment pour moi de tester la retraite Vipassana.

Un mois avant, et un peu tard vu la renommée de Vipassana, je trouve tant bien que mal un centre en Inde, aux dates où je serai là-bas. Ma demande en ligne est d’abord refusée faute de disponibilité et mise en attente. Puis finalement, suite à un désistement j’obtiens ma place au centre de Lucknow au nord de l’Inde.

Pour tout dire, je suis hésitante. L’aventure me tente autant qu’elle m’effraye et l’idée d’investir dix jours de mon voyage dans un même lieu et pour une expérience apparemment difficile me fait douter. Je dois choisir entre dix jours à voyager physiquement ou intérieurement, ce dont je n’ai encore jamais eu l’occasion. Je me convaincs finalement d’y aller en me rappelant mon envie de longue date de tester, ma quête de spiritualité et le parfait timing qui s’offre à moi. Après ces maintes tergiversations donc, je décide de confirmer ma participation.

Pour autant et malgré mon impatiente je suis stressée par ce qui m’attend. Je me renseigne sur la question de la secte, j’appréhende, je relis notamment des témoignages douloureux qui me donnent à nouveau l’envie de reculer.

Le jour J je suis fébrile, à la fois anxieuse et impatiente, emplie de stress, de doute de curiosité et d’adrénaline mais confiante, je crois : je peux le faire ! Je suis du genre à parvenir à mes fins lorsque cela ne dépend que de moi et également de nature à me challenger. Je crois donc en ma capacité à réussir cette fois si telle est ma volonté.

Pourtant je ne le sais pas encore mais l’ennemi guette et je vais être en proie au doute de ma propre réussite, avec le désir intense d’abandonner l’expérience avant la fin et ce dès le début…

Après ce séjour je peux le dire, je n’étais absolument pas préparée à ce que cette retraite soit un véritable travail personnel, avec de nombreux efforts à fournir pour mettre en place la méthode de méditation Vipassana et l’expérimenter pleinement. J’ai imaginé qu’il s’agissait d’une initiation à la méditation alors qu’il s’agit d’un moment à soit mais qui demande de l’investissement personnel qu’il faut être prêt à fournir.

Voici mon histoire, jour par jour.

Hall de méditation Vipassana de Lucknow

Vipassana Jour 0 – 19/02/2019

J’arrive au centre Vipassana de Lucknow vers 12h30 parmi les premiers élèves. Je m’enregistre à la réception où j’obtiens le numéro de ma chambre : 705.

Résidence Vipassana Lucknow Inde

Je m’y installe seule, comme je visite le centre. Ma chambre est très modeste avec deux couchettes semblables à des lits de camps grinçants et dont la seconde ne sera pas occupée. Je serai donc vraiment seule. L’épaisseur du matelas ne présage pas grand confort mais suffisamment pour que mes nuits soient bonnes.

Centre de méditation Vipassana en Inde

La salle de bain contient un petit cabinet de toilette et un petit coin. La douche n’est autre qu’un baquet et une petite cruche sous un robinet d’eau froide.

Centre de méditation Vipassana en Inde

Il n’y a encore aucune femme dans nos quartiers et après avoir remis selon mon bon vouloir mes effets personnels à la réception (dans un sac numéroté et inscrit dans un registre) je décide pour passer le temps de faire une sieste. Je n’ai désormais plus aucun divertissement, ni livre, ni carnet de note, appareil photo ou téléphone pour les dix prochains jours, de quoi déconnecter !

Je suis réveillée plus tard par le groupe des femmes nouvellement arrivées, uniquement des indiennes, qui parlent et rient entre elles. Aucune ne se connait mais ici tout le monde échange naturellement. Certaines partageront leur chambre durant la retraite.

Vers 18h, la réunion de briefing se déroule dans le hall de la réception. Une heure s’écoule en hindi tandis que le briefing en anglais des internationaux ne prend que 5 minutes et ne comprend rien que je n’ai pas déjà lu. J’obtiens simplement mon numéro de siège de méditation et celui de la cantine, numéro 9. Le noble silence est établi et me voilà muette pour les dix prochains jours.

Vipassana Jour 1 – 20/02/2019

Aujourd’hui c’est mon anniversaire. Je me réveille avant la cloche de 4h, trop impatiente de découvrir le programme du jour. À 4h30 j’entre pour la première fois dans le Dhamma hall, la grande salle de méditation. Les méditants hommes et femmes sont séparés, nous à droite sur des coussins verts et eux à gauche sur des coussins bleus. Les deux premières heures de la matinée ne sont pas guidées et j’expérimente déjà la longueur du temps.

Après le petit déjeuner, austère seule face à un mur, j’ai le droit à mes premières consignes et à trois heures de méditation (1h30 x 2).

A 11h pour le déjeuner le repas me semble un peu épicé bien que j’apprécie la nourriture indienne d’ordinaire. Finalement je m’y fait pour la suite du séjour. A ce stade de la journée, j’ai déjà l’impression d’être enfermée ici depuis des lustres, le temps est long comme jamais. Je lâche mes premières larmes, me reprochant d’avoir choisi une telle expérience pour mon anniversaire et me demandant ce qui m’a poussé à venir me reclure dans un tel lieu. Je le sais pourtant, un mélange de curiosité, de challenge personnel et de recherche de spiritualité. Je me le rappelle à voix haute pour tenter de contrer le négativisme qui m’envahit.

Le silence m’est difficile. Non pas le manque de parole mais le manque de contact et l’aspect anti-social qui me touchent particulièrement. Personne ne me parle, personne ne me regarde ou sans expression et j’en souffre terriblement ce premier jour. Aucun sourire n’illumine les visages et cela me rend triste.

À la pause déjeuner je me couche pour une sieste et pour oublier, déjà, que je suis venue m’isoler ici et que ma situation n’est que la suite logique de mes propres choix.

La fin de la journée arrive à pas extrêmement lents au sortir de ma sieste. Quatre heures de méditation entrecoupées de deux poses de cinq minutes m’attendent et sur mon coussin, plutôt moelleux et épais, mais je ne trouve pas de position idéale. J’emprunte d’abord évidemment la position assise en tailleur, puis je me tortille, j’approche les genoux de la poitrine, parfois j’y glisse ma tête pour faire un somme.

Je dors beaucoup. Le matin je ne peux m’en empêcher entre 4h30 et 6h30, puis ensuite lorsque vient le sommeil au lieu de la concentration ou bien simplement pour contrer l’ennui quand j’en ai assez de penser. Les heures sont longues.

Le soir venu, après les quatres heures de méditation, l’heure de pause goûter pour le dernier repas de la journée puis une nouvelle heure de méditation, arrive le discours vidéo quotidien du grand professeur de la méthode Vipassana, S.N Goenka, aujourd’hui décédé.

Chaque jour, le discours est une échappatoire et une source de remotivation pour poursuivre la retraite. Goenka répond naturellement aux questions que je me pose sur le cours, preuve que nous nous posons tous les mêmes et expérimentons doute, douleur physique, sommeil, ennui, esprit agité et pensées incessantes. Je me couche soulagée et d’attaque pour mon deuxième jour.

Vipassana Jour 2/3 – 21-22/02/2019

Les journées suivantes sont toutes aussi longues et je parviens difficilement à me concentrer pendant les heures de méditation. Mes pensées ne cessent d’affluer de toutes parts et tous les sujets défilent un à un sans exception. Tout de même, petit à petit j’arrive à me focaliser d’avantage sur ma respiration et la zone de mon nez comme la méthode l’exige. Les douleurs dues à la position ont déjà fait leur apparition le premier jour. C’est principalement mon genoux droit dont la rotule me fait souffrir. Je dors beaucoup lors des périodes de méditation. Ce n’est pas forcément volontaire mais dès lors que je ferme les yeux, je m’endors très souvent en tentant de me concentrer. Du coup, je me sens souvent dans un état de semi-léthargie que je déteste, peinant à me réveiller et me sentant molle. Pourtant parfois j’arrive pendant quelques minutes d’affilée à une vraie concentration.

Chaque jour, les trois repas sont assez similaires mais très bons et sains. La nourriture n’est ni trop grasse ni trop épicée (parfois un peu quand-même pour moi). Le matin j’ai le droit un met salé composé de pois chiches ou riz la plupart du temps, d’un porridge sucré qui tient bien au corps et d’un fruit. Banane, papaille ou raisin selon les jours. À midi, le thali qui est une sorte d’assiette mix locale est composé d’un dhal de lentilles, un curry de légumes, du riz blanc, une salade de crudités et parfois un petit dessert à base de crème, de riz ou de fruits. À l’heure du goûter j’ai mon dernier repas du jour, toujours le même celui-ci, un thé masala et du riz soufflé salé et épicé, accompagné de cacahuètes. La première fois ce snack me laisse perplexe puis je fini par m’y faire.

Repas en centre Vipassana

J’ai le droit de manger à ma faim bien sûr, en me re-servent au besoin, à condition de ne pas gâcher. Je déjeune toujours à la place n°9, face au même mur blanc décrépit donc les craquelures de peinture laissent apparaîtrent des formes où j’imagine une carte du monde pour m’échapper.

Repas en centre Vipassana

Ma voisine, également voisine de méditation, ne dit jamais rien et baisse sans cesse les yeux, nous n’avons donc aucun contact.

À la pause d’après déjeuner, je prends ma première douche froide, ou plutôt je fais ma première toilette vite fait bien fait. Ça me ravive un peu et me réveille pour la longue après-midi de méditation qui arrive.

Le soir je peine à m’endormir, au dehors les chiens hurlent en concert et la musique bien trop fortes de mariages me parvient par mes fenêtres de “papier”. Plus tard dans la nuit les moustiques s’acharnent à voleter autour de mon visage et me réveillent, je les hais quand la cloche de 4h retentit. Dès le lendemain je demande via la boîte à requête s’il est possible d’avoir une moustiquaire comme certaines de mes voisines.

Je sais que les trois premiers jours sont les plus intenses et difficiles et je me force à tenir bon. Très sincèrement j’en chie. Lorsque les larmes me viennent, je me place face à la glace de ma chambre pour exprimer à voix haute mes sentiments et me remotiver, m’auto-persuader que j’aurai raison de ces dix jours et que ma curiosité sera enfin satisfaite. Je ne peux tout simplement pas abandonner, même si l’idée me traverse clairement l’esprit.

Comme le professeur l’explique dans son discours du soir c’est une pensée récurrente des nouveaux méditants les premiers jours. Se retrouve seul.e face à soit même avec ses pensées et états d’âme n’a rien d’évident. Je suis dans la tourmente mais comme chaque soir je retourne dans mes quartiers heureuse d’avoir tenu un jour de plus et d’en avoir appris un peu plus sur la méthode de méditation Vipassana. Je comprends qu’il faut dépasser mon impatience et tenter coûte que coûte de me concentrer pour évacuer la couche superficielle des pensées qui encombrent mon esprit.

Vipassana Jour 4 – 23/02/2019

Le quatrième jour est un grand jour. Je vais enfin apprendre la méthode Vipassana après ma préparation de trois jours de concentration. Je commence donc le travail assidûment et ce jour je ressens un grand apaisement de mon esprit et je vois de vrais progrès.
La douleur se fait moins présente car en suivant la méthode, je lui accorde moins d’importance et la position tailleur me devient plus aisée petit à petit et au fil des jours qui suivent également. Je parviendrai en fin du séjour à m’asseoir une heure et demi sans bouger et en restant concentrée, un record !

À ce moment, je prends davantage de plaisir à ne rien faire lors des pauses sans pour autant m’ennuyer, c’est étonnant. J’observe aussi mon environnement d’un œil neuf. Par exemple, je m’asseois sur un banc pour profiter du soleil sur mon visage. Au loin deux écureuils se courent après, un paon passe par là comme si de rien n’était. Je capte beaucoup plus de détails alors que d’ordinaire j’aurai pris mon téléphone en main pour pianoter sans observer.

Centre de retraite Vipassana Lucknow
Centre de retraite Vipassana Lucknow

Vipassana Jour 5 – 24/02/2019

Aujourd’hui, je perds patience. En apparence je semble calme bien sûr mais à l’intérieur je bous, j’en ai assez. Je ressens de la colère sans véritable raison mais l’enfermement m’énerve, ma pratique, la façon du professeur de répéter ses consignes et certainement plus profondément mes sankaras, autrement dits “misères” qui me pourrissent la vie tant que je les nourris de négatif. C’est un cercle vicieux qu’il faut savoir endiguer pour s’alléger, prendre le recul nécessaire sur les situations difficiles de la vie et du quotidien et parvenir à une sorte de “libération” de l’esprit et au bonheur.

Heureusement, c’est aussi le jour des surprises qui apaisent mon état d’impatience et me donnent le sourire. D’abord, j’obtiens enfin la moustiquaire tant attendue que je m’étais résignée à ne pas voir arriver. Je vais enfin passer une nuit sans le bruit insupportable des moustiques dans les oreilles et leurs piqûres désagréables. Ensuite, je réalise (seulement maintenant) que j’ai la possibilité de me laver à l’eau chaude en remplissant mon saut à un robinet situé à l’entrée de la résidence des femmes. La délivrance. Je profite alors de pouvoir me laver les cheveux et le corps tout entier. Quel bonheur. Enfin, dernier petit plaisir du jour, je suis déjà à la moitié de ma retraite.

L’après-midi, j’expérimente sans le savoir mon premier free flow lors d’une séance de méditation réussie. Je sens comme un courant d’eau intense parcourir mes bras et jambes en un cercle infini. Il s’agit du flux de mes énergies que je parviens à ressentir en observant patiemment et equanimement mes sensations. Le principe même de la technique Vipassana.

Vipassana Jour 6-7 – 25-26/02/2019

Je comprends que l’impatience qui m’a envahi la veille ne fera que ralentir ma progression dans l’apprentissage de la technique Vipassana et je dois me calmer. Mais ma colère a déjà ruiné quelques efforts et je dois durement regagner la concentration et travailler consciencieusement.

Vipassana Jour 8 – 27/02/2019

Je vois enfin le bout, je m’encourage : plus que deux jours. J’ai du mal à retrouver une parfaite concentration suite à ces jours de tempête intérieure mais je me sens apaisée, c’est déjà la bonne voie pour poursuivre l’apprentissage. Je travaille alors encore plus intensément, comme pour rattraper un retard, j’en ai mal au crâne à force.

Petit bonheur du jour, une des femmes les plus âgées, les moins concentrées et qui me fait rire, m’adresse la parole pour me demander mon nom et ma nationalité en hindi. Je suis surprise. On m’a parlé… Je lâche deux mots, deux réponses et je m’en vais pour ne pas davantage briser le silence auquel je m’astreinds pour favoriser la concentration.

Vipassana Jour 9 – 28/02/2019

C’est mon dernier jour complet de méditation et dans le processus Vipassana pour atteindre la “libération” des sankaras (négativité profondément ancrées) je manque de temps et de pratique. Pourtant je suis contente du travail intérieur que j’ai tout de même mené jusque là, ça n’aura pas été vain.

Vipassana Jour 10 – 01/03/2019

Dernier jour et forcément mon impatience est à son comble. Demain je pourrai enfin sortir d’ici. Jusqu’à 10h le programme habituel suit son cours. Réveil à 4h, méditation de 4h30 à 6h30, petit déjeuner puis méditation. À 10h, le silence est brisé et je suis prise à la gorge par l’émotion. J’ai d’avantage envie de pleurer de joie et de libération plutôt que de parler. Les femmes engagent déjà très naturellement la conversation entre elles alors que je file dans ma chambre, féliciter mon reflet et relâcher mes émotions en privé.

Vient ensuite l’heure de récupérer mes affaires. Je retrouve mon sac rempli de mon appareil photo, ma liseuse etc. Mon téléphone mon semble un objet étrange, trop grand pour ma main et que j’observe quelques minutes avant, quand-même, de le rallumer avec plaisir pour donner des nouvelles à mes proches.

Ensuite je retourne au quartier féminin où enfin les langues se délient. Tout le monde me parle, me posent des questions. Les femmes semblent être copines depuis toujours. Une séance photos est improvisée. On me renomme “Paris’ beauty” ou encore on me dit que je ressemble à une poupée. C’est l’Inde. Chacune réclame son selfie et je me prête avec plaisir au jeu du shooting. Je suis trop heureuse de pouvoir enfin faire connaissance avec celles que j’appelle mes ombres, parce qu’elles me “suivent” matin et soir dans le noir à la file indienne, la tête couverte d’un châle. Aujourd’hui elles sont colorées, souriantes, bavardes, drôles.

Retraite Vipassana 2019
Retraite Vipassana 2019

Vipassana Jour 11 – 02/03/2019

La porte s’ouvre enfin et je suis libre. Deux indiennes de mon âge m’aideront en réservant mon billet de bus et en m’accompagnant à la station en voiture. Elles sont adorables.



4- Mon retour et mon avis sur Vipassana

Ainsi se clôture mon aventure Vipassana qui n’aura pas été de tout repos. Je sors d’abord mitigée de cette expérience éprouvante. À première vue mon retour semble assez négatif car j’utilise des mots forts comme “horrible” pour qualifier mon séjour. Paradoxalement pourtant, je me sens ultra contente de ce que je viens d’accomplir, relaxée et bien. 110 heures assise en tailleur à revoir des concepts et grands principes pour vivre harmonieusement : pensée positive, partage de bonne humeur, impermanence des choses etc. Enfin c’est ainsi que je traduis l’enseignement que j’ai reçu et que j’ai envie de retenir personnellement car je le sens, ce n’est pas encore le déclic pour moi pour méditer chaque jour assidûment. Je suis aussi contente d’avoir ainsi réalisé une digitale détox par la force des choses. Mon portable ne m’a pas manqué, mes proches oui.

Finalement avec quelques jours de recul je suis ravie de l’expérience qui a répondu à mes attentes de remise à zéro de l’esprit, au coeur de mon “voyage initiatique”. Je sais également où sont mes “erreurs” qui m’ont empêché de réellement parvenir à ce qui est nommé “libération de l’esprit” dans la méditation Vipassana. En effet, je suis arrivée sceptique face à la méthode, j’ai douté de ma réussite, j’ai laissé la colère me submerger etc, mais cela faisait partie de mon propre processus de rééquilibrage. Je ne suis pas fermée à l’idée de réitérer l’expérience plus tard, en arrivant plus sûre de moi et en espérant aller plus loin dans la pratique. Cette expérience m’offre également une approche intéressante de la spiritualité et d’autres horizons.

Ce que j’ai moins aimé c’est la manière dont le professeur fait son discours, parfois trop impreigné de l’histoire de Buddha (même s’il ne s’agit pas de religion). Je pense qu’il faut donc bien savoir faire la part des choses entre ce qu’il dit et ce que l’on souhaite mettre en place dans notre vie personnelle comme règles de vie et pratiques.



5- Ce que j’ai retenu de l’enseignement Vipassana

Vipassana apprend “l’art de vivre” libéré de son esprit et de sa nature insatisfaite et négative. Les grands principes abordés lors de la retraite sont les suivants (pas toujours énoncés comme suit, il s’agit aussi de ma propre interprétation) :

  • L’impermanence des choses : “Nothing is permanent.”
  • La nécessité de vivre dans le présent et de prendre conscience de sa réalité en se détachant du passé qui s’en est allé et qui n’est plus qu’un souvenir sur lequel on ne peut pas agir.
  • L’importance de l’equanimité et de l’équilibre de l’esprit
  • La pensée positive
  • Le partage des bonnes ondes


6- Quels sont les bénéfices de Vipassana et qu’est-ce que j’en ai tiré ?

Quels bénéfices peut on tirer d’une retraite Vipassana ? C’est une question à laquelle je n’ai pas trouvé de réponse assez concrète à mon goût dans les témoignages que j’ai lu avant de m’engager et j’aimerais donc t’apporter ma propre réponse.

Tour d’abord, Vipassana c’est le moyen selon moi de faire une pause, de prendre du recul sur sa vie, ses problèmes et de trouver des clés en soi pour les résoudre ou les alléger.

Par exemple, j’avais grand besoin de me relaxer comme expliqué avant. Ça m’a permis cela par la concentration, elle-même permise par l’absence de divertissement et de contact. Je me sens apaisée.

Je suis également parvenue à prendre de la distance par rapport au décès de mon grand-père et à me sentir plus légère. J’ai beaucoup réfléchi à mes relations familiales, amicales, amoureuses et à comment mieux les gérer.

Il s’agit aussi d’une belle remise en question et façon de faire un peu taire son égo. C’est une sorte de dépassement de soi, une introspection et une réflexion personnelle très intéressante.



7- Faut-il faire ou non une retraite Vipassana et pourquoi ?

Je ne vais ici clairement pas te donner une réponse tranchée. À toi de savoir si tu as envie ou non de tenter l’expérience Vipassana. Toutefois, voilà quelques clés pour prendre ta décision.

Selon moi, on ne se lance pas dans une retraite Vipassana “pour voir” sinon cela risque d’être long, ennuyeux, voire bien pire. En plus, il est demandé de ne pas abandonner le cours, même si c’est toujours possible si vraiment c’est trop insupportable. J’ai lu à ce sujet des témoignages extrêmement négatifs. Si toutefois tu es dans un état d’esprit ouvert au développement personnel et que tu te poses des questions telles que comment trouver le bonheur, vivre dans le positif etc, c’est une approche qui pourrait te plaire.

Ensuite, pour savoir à peu près à quelle sauce tu vas être mangé.e, tu peux te référer au code de conduite Vipassana. Il faut être prêt.e à un régime éprouvant : au silence, au travail, au confinement etc.

Enfin, c’est ma recommandation, si tu commences une telle retraite, arme toi de patience et va jusqu’au bout pour expérimenter le séjour au complet et te faire un avis personnel concret. J’ai lu des témoignages de retraites avortées dont j’ai trouvé la vision erronée, comprenant le même sceptisisme que j’avais pu évoquer moi-même avant de vivre et de comprendre la méthode. Par exemple au sujet de l’enfermement, le non-droit d’échanger, le planning stricte etc. Pour chaque élément j’ai trouvé une réponse. Par exemple, si j’avais parlé pendant ma retraite je ne serai jamais parvenue à me concentrer.



8- Le parfait kit à emporter pour une retraite Vipassana

  • Des chaussures aisées à enfiler rapidement (tongues ou mules)
  • Des vêtements chauds
  • Des pantalons fluides et conforts type jogging ou de yoga pour plier les jambes sans gêne
  • Un châle ou une capuche pour se couvrir la tête et “s’isoler” durant les méditations
  • Un plaid ou une étole pour s’envelopper confortablement et chaudement pour méditer
  • Un esprit ouvert et curieux
  • De l’envie et de la motivation
  • De la patience et du calme

Pour conclure, j’espère que cet article aura été intéressant pour toi. Si passent par ici d’anciens méditants Vipassana qui souhaitent témoigner en commentaire de leur propre expérience je pense que cela pourrait nourrir d’avantage ce billet. Que personne n’hésite donc à raconter son histoire ou donner un avis. Je le lirai avec plaisir et les lecteurs sûrement également.

A bientôt,
Marelune

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42 Commentaires

  1. Marie Voyages

    J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ton article et découvrir le principe de cette retraite ! Je comprends à quel point ça a dû être difficile, je ne sais pas si j’aurais pu tenir ! Je suis partagée entre l’envie d’essayer un jour, pour me confronter à moi-même, voir ce qu’il en sort, et la peur de le voir comme une perte de temps et que cela ne m’apporte au final peu de choses… A voir un jour, si l’envie se fait plus présente ?

    Réponse
    • marelune

      Perte de temps je ne pense pas car il y a beaucoup à en tirer même si l’on adhère pas à tout. Mais garde le à l’esprit et si ça te tente un jour ce sera le bon moment alors.

      Réponse
  2. Léa

    Merci pour ce retour détaillé Marelune !

    Réponse
  3. Les Marioles Trotters

    Quelle expérience. Pendant mon tour du monde j’aimerais pouvoir faire ce type d’experience. Pour le moment nous traversons l’Afrique et l’occasion ne s’est pas présentée. Ce sera peut-être plus facile en Asie. Je note dans un coin de ma tête cette technique ;).

    Réponse
    • marelune

      Oui en Asie tu as beaucoup de centre et d’autres possibilités aussi. J’ai entendu parler de retraite de 10 jours moins strictes dan les règles, différentes dans l’approche aussi attention, plus axé sur la réflexion et l’initiation au bouddhisme par ex

      Réponse
    • marelune

      Oui en Asie tu as beaucoup de centre et d’autres possibilités aussi. J’ai entendu parler de retraites de 10 jours moins strictes dans les règles, différentes dans l’approche aussi attention, plus axées sur la réflexion et l’initiation au bouddhisme par exemple. Bon voyage, l’Afrique ça doit être génial à voyager aussi.

      Réponse
      • Marie

        Bonjour,

        As-tu les coordonnées ou les contacts ? Merci !

        Réponse
        • marelune

          Hello, paragraphe 1 de l’article tu as le site officiel.

          Réponse
  4. Mathilde

    Je n’avais jamais entendu parler de ce genre de retraite mais cela doit vraiment être éprouvant. Je t’avoue que je ne serais pas capable de passer ne serais ce qu’une journée dans ce genre d’endroit ! Ce n’est pas tant l’isolement mais l’inactivité totale qui me ferait peur. Ne pas avoir la possibilité de lire ou de faire du sport et de rester toute la journée assise c’est mon plus grand cauchemar ! Ok pour faire un peu de méditation après une séance de yoga mais certainement pas H24 (et sans parler clairement c’est impossible !). En tout cas bravo d’avoir réussi à tenir le coup pendant 10 jours et d’avoir atteint ton objectif car clairement cela n’a pas l’air d’être une partie de plaisir ! Bravo d’avoir tenu l’épreuve jusqu’au bout. Au moins du doit sortir de là avec une force mental en acier. Je t’admire beaucoup d’avoir tenu jusqu’au bout !

    Réponse
    • marelune

      Je pense qu’on peut vraiment se dépasser, ce n’est pas de ne pas parler ou rester assis le plus dur. C’est de se concentrer haha et de descendre profondément en introspection. C’est assez chouette finalement d’apprendre à méditer même si parfois il y a des séances plus longues que d’autres. Quand tu sais vraiment méditer (pas vraiment mon cas encore mais j’ai expérimenté), là tu apprécies vraiment les séances !

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  5. Bellytravel

    Et bien une vraie expérience dans laquelle on doit lutter contre soi-même. Psychologiquement difficile à faire puisqu’il y a des techniques à assimiler dans la méditation et concentration, j’ai bien lu à quel point c’était difficile. En te lisant j’ai eu comme comparatif direct dans ma tête à la prison c’est bizarre mais c’est sans doute le côté isolement et non contact qui je pense est dix fois plus important pendant la retraite qu’en prison. C’est une vraie bataille contre toi même, et si cette expérience n’a rien de religieuxon y retrouve quelques valeurs. Est-ce les indiens le font par culture, religion (légèrement liée) ou par obligation ?
    Est-ce un choix personnel pour tous ?

    Réponse
    • marelune

      C’est un choix personnel et les indiens le font souvent sur recommandation (bouche à oreille) car c’est très connu dans leur pays. Mais il n’y a aucun lien religieux et ce n’est même pas forcément culturel.

      Réponse
    • Sabrina

      Bonjour
      Je m’appelle sabrina et je vis en nouvelle caledonie depuis 14 ans. Je m’apprête à partir en nouvelle Zélande di 12 au 23 novembre suivre ma première retraite vippassana en anglais et en français. Je voulais que ce soit aussi en français car inconsciemment javais besoin davoir ce seul repère. Ma langue maternelle.
      Donc je te donnerai mon ressenti après cette retraite. Merci pour ton expérience et ton retour.
      Je me sens prête à y aller et ce depuis 1 an et demi maintenant jai conscience que ça ne va pas être facile effectivement les premiers jours. Mais jai vraiment besoin de me recentrer sur mon moi intérieur.
      A bientôt.
      Sabrina

      Réponse
      • marelune

        J’attends ton retour d’expérience avec impatiente !!!

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  6. Julie la Blogtrotteuse

    Je n’aurais jamais pensé dire ça un jour mais : ça me tente comme expérience ! Moi qui suis plutôt du genre hyperactive dans ma vie de tous les jours, avec des dizaines de projets et plein de choses sur le feu en même temps… Je me retrouve un peu dans ton sentiment d’être dépassée par le rythme de sa propre vie, et ralentir un peu pour prendre le temps de faire le point me donne envie.
    Comme toi, je garderai probablement cette idée dans un coin de ma tête avant qu’elle ne murisse et que je saute le pas, mais merci déjà pour la découverte !

    Réponse
  7. Yoga Débutant

    Merci pour ton partage d’expérience très complet. ?
    Est-ce que c’était ta première retraite de méditation?

    Réponse
    • marelune

      Oui tout à fait.

      Réponse
  8. Volsul

    Bonsoir, je sors d’une retraite vipassana en France, comme vous les 2 premiers jours étaient difficilement supportables (douleurs, ennui) et au fil des jours, sans mobile, sans livre, je me suis mise à contempler la nature, à apprécier la lenteur, et finalement, je suis arrivée au bout du séjour, ce dont je ne me croyais pas capable au départ. Mon grand regret est que vipassana n’engendre pas la gaîté, pas le droit d’échanger ne serait ce qu’un sourire, cela a été le plus dur pour moi. Je ne suis pas sûre de persévérer dans la technique vipassana bien qu’il y ait un grand point positif pour moi, je me suis rendue compte qu’être privée de mobile, cb, véhicule, tv, livres, viande ne m’a pas vraiment manqué !

    Réponse
    • marelune

      Super le retour d’expérience ! Je suis d’accord avec vous. Merci pour le témoignage.

      Réponse
  9. Anne Reymond

    Merci pour ce témoignage. J’envisage de faire cette expérience – tu m’as donné beaucoup d’information essentielle pour prendre ma décision. Si je traverse effectivement cette expérience, je la partagerai avec toi sur ce blog. Anne

    Réponse
    • marelune

      Oh merci Anne j’attends en effet des retours avec curiosité !

      Réponse
  10. domdom35

    Bonjour,
    Ton témoignage authentique dit bien – à mon avis – ce que traverse un nouveau méditant Vipassana.
    Je serais tenté d’y ajouter un élément qui me semble essentiel : le stage de 10 jours n’est que le début d’une belle aventure intérieure grâce à l’apprentissage de cette technique. Il est ensuite essentiel de pratiquer deux heures par jour si l’on veut progresser. Les changements dans la vie quotidienne, dans l’approche des autres et du monde sont impressionnants. Ce n’est pas une «  perte de temps » car on gagne une telle énergie que l’on en fait même plus qu’avant mais avec beaucoup moins de stress. Be happy ?

    Réponse
    • marelune

      Hello Dom, merci de ton commentaire. Il est en effet possible de poursuivre la méthode c’est vrai. Pour ma part, je n’ai pas pris le temps, d’ailleurs je trouve qu’à vraiment si plonger, le risque est de devenir un ascète, j’en parle dans la rubrique “danger” de Vipassana, c’est pour moi une limite de la méthode. Si tu approfondie, tu deviens si equanime que tu ne laisses plus rien te toucher, ni de mauvais ni de bon et il n’y a ni de larmes ni d’effusions de joie, ce qui n’est pas ma vision personnelle de la vie 🙂 J’ai néanmoins adoré cette expérience ponctuelle pour moi.

      Réponse
      • Bartoli

        Bonjour
        Bravo pour votre expérience ,j’ai fait des retraites vipassana , chacune apporte un plus à ma vie ! l’equanimité me donne le recul, la réflexion nécessaire pour mieux gérer les soucis les épreuves !on se laisse moins dominer par les émotions …..

        Réponse
  11. MINMEISTER

    Vous êtes une enfant ,frustrée , impatiente ! Vous cherchez une technique qui vous aide, elle révèle votre misère, !
    Votre blog le démontre ! confessions extimes inutiles et sans intérêt .

    Réponse
    • marelune

      Merci beaucoup pour cette délicate attention et bonnes fêtes à vous aussi.

      Réponse
    • elo

      Je trouve votre commentaire très négatif voire agressif, vous pourriez montrer plus d’empathie et d’encouragements pour cette jeune personne qui nous fait bénéficier de son témoignage avec honnêteté, intégrité et transparence. Etre jeune n’est pas un défaut, tendre vers l’apaisement et l’éveil me semble être le témoignage d’une certaine sagesse. Tenter de grandir soi c’est participer à faire grandir le monde, ce monde qui n’est pas simple, notamment pour les millénials. J’ai lu ce témoignage avec intérêt car il m’a permis d’avoir une idée plus concrète sur ce que l’on peut vivre en participant à ce type de retraite. Merci à la bloggeuse pour ce partage d’expérience.

      Réponse
    • Manuel

      Effectivement Vipassana a pour seul but de nous mettre en face de nôtre misère intérieure et d’y faire face et de la surmonter… C’est long et difficile mais ça marche si l’on en croit le retour de milliers, de millions de personnes qui la pratiquent depuis 26 siecles

      Réponse
    • Dérine

      Minmeister, si vous parlez ainsi c’est que vous avez encore bien du chemin à faire pour transformer votre esprit, je vous souhaite une route parchemée de tendresse et d’auto-compassion car c’est ce dont vous avez le plus besoin il me semble. Marelune amène avec fraicheur ce que vit la plupart des personnes qui débutent et meme les autres sans oser le dire à voix haute. Je la remercie car elle m’a offert de la joie et de l’inspiration à faire ces 10 jours qui me font peur malgré une certaine expérience de la pratique.

      Réponse
  12. Geneviève

    Bonjour Marelune, et merci pour ton témoignage 🙂
    J’ai suivi un cours de 10 jours VIPASSANA en Juin 2017. Ma première pensée en sortant du centre a été “Je ne pourrais jamais recommencer”. Et pourtant…
    Il est vrai que les 10 jours sont très difficiles pour la plupart. Pour ma part, je n’en pouvais plus des douleurs dans mes jambes. J’aurais voulu qu’on me les coupe! 😉 Puis les douleurs se sont atténués et le calme est arrivé. Sur la fin pour ma part. Je crois que je cherchais “quelque chose” dans cette méditation. Mais il ne faut rien chercher.
    Finalement, je me suis inscrite pour un cours en France qui commence le 4 mars 2020. J’avoue que la peur m’a envahit lorsque j’ai reçu la réponse positive. Puis je me suis dit “laisse tomber tes peurs, et regarde l’enthousiasme que cela te procure”. Car oui, VIPASSANA est une belle méthode de méditation, qui apporte beaucoup. Pour moi, il y a un “avant” et un “après” VIPASSANA. Cela a changé ma façon de voir les choses. Je souffre moins des situations difficiles rencontrées, me rappelant que tout est impermanent.

    Peut être se croisera t on sur un cours de 10 jours?!
    🙂

    Réponse
    • marelune

      Super retour ! Ravie que vous planifiez une seconde fois. Un jour j’y retournerai moi aussi malgré toute la difficulté d’un séjour méditatif. Cela apporte en effet beaucoup. Bonne suite et au plaisir de te croiser ! (pense à me dire comment se passe le prochain ;-))

      Réponse
  13. Manuel

    Bonjour. Merci pour ce joli retour d’expérience. Une petite précision, Vipassana ou la méditation de l’attention est un des fondements du bouddhisme, une des 8 nobles marches du sentier octuple. Maitre Goenka l’a apprise en Birmanie.
    Ce type de retraite est ‘ la porte et la poignée ‘ et seule une pratique quotidienne peut nous faire avancer vers l’Eveil.
    Enfin, vous avez aussi pratiqué en fin de retraite une 2 ème technique de méditation : Metta…l’amour inconditionnel.
    Pour ma part, je médite Vipassana 1 heure puis Mettant 1 heure.
    Enfin, les 3 premiers jours de monofixation n’est pas Vipassana mais la méditation Jhana (que l’on retrouve dans l’hindouisme)…elle est un outil puissant pour ‘aider’ Vipassana.
    Merci encore, bravo pour votre endurance et puissiez vous être heureuse, en paix et bien portante

    Réponse
  14. Jean Pierre forgeneuf

    Bonjour. Bonne année! Effectivement, faire les 10 jours est une expérience difficile. Il faut ensuite trouver chaque jour une heure le matin et une heure le soir, ce qui est encore plus difficile. Je n’ai commencé à pratiquer vraiment vipassana qu’après mon 3eme séjour. J’ai fait 5 cours de 10 jours et un cours de 8 jours. Ma chance est d’habiter Mumbai depuis 20 ans et d’avoir épouser une indienne qui pratique vipassana depuis 30 ans. Aujourd’hui, j’arrive à prendre conscience de ma respiration en permanence et à rester concentré et calme dans une ville chaotique… il ne faut donc pas penser changer juste après 10 jours. C’est juste une porte ouverte sur ce fameux chemin des 1000 marches… bien à vous

    Réponse
  15. A lexandre

    Bonjour Marelune! Merci pour votre très beau témoignage. Vous avez décrit votre expérience avec beaucoup de spontanéité, c’est très bien ainsi. Ne tenez pas rigueur à certains commentaires un peu acerbes, quand on s’expose, cela arrive parfois, il y a des gens un peu aigris, mais vos expériences de méditation et d’éveil spirituel vous ont certainement permis de comprendre que la seule réponse est l’Amour, nous sommes tous à différents stade d’Eveil et d’évolution. Cette période de confinement est propice à la méditation et à l’introspection. Votre témoignage m’a permis de voir plus concrètement en quoi consiste une retraite Vipassana et il a ravivé ma curiosité en mon envie d’en faire une. Merci et bonne continuation!

    Réponse
    • marelune

      Merci beaucoup pour cet adorable commentaire. En effet je n’ai que faire des commentaires désagréable. Je suis ravie que l’article vous éclaire, c’est justement l’un de ses buts car j’ai manqué d’info avant de me lancer dans cette retraite moi-même. Bonne continuation sur le chemin de la médiation.

      Réponse
    • Robert

      Bonjour Marelune. Merci pour cette superbe narration. Je suis persuadé que tous ces éléments que tu y apportes ne peuvent qu’aider chaque lecteur à de faire une meilleure idée et à prendre sa décision s’il ne l’a pas déjà fait.
      Je viens de m’inscrire ce matin pour une session de 10 jours dans l’Yonne et j’espère être retenu… Mon seul regret est de ne pas avoir découvert cela plus tôt car aujourd’hui je ne parviens plus a mobiliser mon esprit pour une méditation ou une séance de yoga et donc bien sûr je ne progresse plus depuis des années. Je pense que la découverte de ce type de retraite et , j’espère, la chance d’être sélectionné arrive à un bon moment dans ma vie. Ton récit me laisse espérer que j’en tirerai profit. Merci de l’avoir partagé.

      Réponse
      • marelune

        Je te souhaite une belle pratique et de retrouver ta concentration si c’est ce que tu cherches !

        Réponse
  16. Denis Celia

    Merci pour ce beau témoignage qui confirme que c’est le moment d’essayer.
    Très belle vie à toi

    Réponse
  17. Maxime

    Les cours de 20 jours et plus sont accessibles après deux ans de pratiques quotidienne, 5 cours de 10jours, un cours de Satipatthana, et un service ?
    Le chemin est long lol ?

    Réponse
  18. Lyvia

    Merci beaucoup pour ce partage qui permet de se projeter dans la réalité de plusieurs jours de silence seule avec soi-même Marelune. J’envisage de faire une retraite Vipassana et te lire m’encourages à tenter l’expérience !

    Réponse
  19. Jean PACA

    Même experience … ( en Suisse)
    Meme idée de départ ? y trouver un intérêt spirituel )
    Meme idée au retour :partager avec les autres, comme vous en écrivant 1 résumé(que jai commencé)des 10 jours dont javais le titre éloquent : »la meditation pour les nouilles » en pensant à mon voisin au dos rigide pdt des heures juste devant moi… et a moi vite affalé malgré presque toutes les façons de mettre des coussins … )
    Meme enthousiasme (jy ajoute:le régal REGAL !!!de la découverte du Noble silence) que je ne voulais plus quitter ne voulais pas « gacher »
    Mêmes douleurs : genoux. .. dos …
    Meme satisfaction du « challenge accompli »
    Même idées même rencontres avec les autres et avec un quasi- inconnu finalement :moi et son égo….
    Amitié jean Pacalon

    Réponse
  20. marelune

    Merci pour la mention de l’article. Je suis ravie qu’il t’ai intéressée

    Réponse

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