POURQUOI FAIRE UN PVT ? 8 FILLES RACONTENT LEUR EXPÉRIENCE

10 Mar 17 | Prépare ton voyage

pourquoi faire un pvt ? 8 filles racontent leur experience du permis vacances travail a l etranger girltrotter, le blog des filles qui voyagent

8 filles ont tenté l’expérience PVT. Elle racontent leur vécu, leurs aventures et anecdotes avec chaleur.

Dans mon petit guide du PVT j’évoquais mon année en Nouvelle-Zélande comme une expérience heureuse, riche et formatrice. Je t’expliquais aussi pourquoi ce PVT avait tant compté dans ma vie.

Comme ma voix ne compte que pour une, je te propose de lire le témoignage d’autres voyageuses qui ont répondu aux questions : Pourquoi faire un PVT ? Qu’est-ce que le PVT t’a apporté ?

En BONUS : tout savoir sur le PVT avec le guide

Mathilde, PVT Australie, 2016 – 2017

Mathilde est partie pour un an en Australie où elle est fille au pair dans une famille d’accueil. Elle doit beaucoup au PVT : grâce à son séjour elle à enfin compris l’utilité de l’anglais au delà de l’aspect travail et rabat joie des professeurs. Elle parle l’anglais beaucoup plus couramment aujourd’hui et même si elle n’est toujours pas bilingue, se faire comprendre n’est plus un souci et l’anglais lui a ouvert de nouvelles possibilités de rencontre :  “Comprendre la personne qui est à côté de toi ou à des milliers de kilomètres, c’est [pouvoir] communiquer, échanger et c’est génial !”.

Le deuxième point que Mathilde aborde avec enthousiasme, c’est l’ouverture d’esprit. “J’avais énormément de préjugés” me confie-elle, notamment sur les gens, certaines nationalités etc mais au fil de son voyage elle apprend à regarder l’autre avec son cœur et réalise : “nous sommes tous pareils en étant tous différents”.

Pourquoi faire un PVT - Un PVT c est quoi

Bénédicte, PVT à Toronto (Canada), 2012 – 2013

Pour Bénédicte c’est une vraie révélation lorsqu’elle découvre l’existence du PVT, LE visa qui va lui permettre de s’épanouir entre vie professionnelle et voyages.

“Cette expérience va complètement bouleverser votre vie !”

“Nous sommes partis à Toronto en septembre 2012, dès l’obtention de mon Master. Je n’avais pas eu l’opportunité de partir en échange à l’étranger pendant mon cursus universitaire, n’ayant pas les ressources financières nécessaires, mais j’avais toujours rêvé de partir à l’autre bout du monde pour une durée plus ou moins longue. Lorsque j’ai pris connaissance du Programme Vacances Travail, ce fut une évidence : la solution parfaite pour partir s’installer à l’autre bout du monde en choisissant d’être un touriste, un travailleur, ou les deux !

Quatre ans plus tard, j’en suis toujours convaincue, mon année à Toronto m’a apportée énormément et a une énorme incidence sur mes choix de vie en France encore aujourd’hui…

Au delà de la découverte de la culture nord-américaine en vrai de vrai, nous y avons rencontré des gens extra qui sont toujours nos amis aujourd’hui, nous avons appris à nous débrouiller par nous même à l’autre bout du monde, nous nous sommes prouvés qu’il était possible de tout quitter en France pour tout reconstruire au Canada (au moins pour un an), nous avons pris le goût des voyages, appris que l’intégration était loin d’être une chose évidente, appris à travailler très dur pour réaliser nos rêves… Et par-dessus tout, notre PVT au Canada nous a permis d’apprécier encore plus la France (et sa gastronomie, soyons honnêtes ! ;)) et d’être plus tolérants avec les imperfections de notre pays natal !

Bref, une expérience positive à 100% ! Le PVT vous intéresse ? Foncez, vous ne le regretterez pas et cette expérience va complètement bouleverser votre vie !”

Pour ne rien manquer de son expérience en PVT au Canada et de ses nouveaux voyages, rendez-vous sur son fabuleux blog CanadaTry

Sabrina, PVT Australie 2009 – 2010

Avec déjà sept ans de recul sur son expérience de PVT en Australie, Sabrina se rappelle d’une année qui a changé sa vie et lui à donné la passion du voyage. Synthétique et juste, elle parvient à relater en quelques mots l’essence même du PVT.

“Ma première sensation de bouffée d’air frais”

Pourquoi faire un PVT Souricette du Net - Girltrotter

“Pour moi le PVT c’est : mes premiers balbutiements sur une terre lointaine, ma première sensation de bouffée d’air frais, de liberté sans retenue ! Le PVT m’a permis de me prouver que j’étais capable de partir à des milliers de kilomètres de mon chez-moi sans aucun plan précis en tête, sans aucune idée de mon itinéraire ni de mon avenir, sans savoir de quoi les lendemains seront faits et surtout de profiter de chaque minute, de chaque moment, de chaque jour. Grâce à mon PVT en Australie, j’ai su repousser mes propres limites, j’ai su m’adapter à des situations carrément cocasses, j’ai pu découvrir qui j’étais et qui je voulais être en voyage et dans ma vie de tous les jours. J’ai grandi de l’intérieur sans que ça se voit de l’extérieur et j’ai attrapé le plus beau virus que je puisse jamais souhaiter à quiconque de contracter : celui du voyage et de l’aventure, du sac-à-dos, du hasard et des conjonctures.”

Retrouvez les aventures de Sabrina sur son blog

Clarisse, PVT Japon 2016 – 2017

C’est un témoignage touchant et complet du Japon que nous remet Clarisse. Le PVT y est certes moins démocratisé qu’en Nouvelle-Zélande ou en Australie mais il y est accessible et offre une véritable occasion de s’imprégner de la riche culture nippone.

“Je garde de ce voyage une énergie folle”

“Tout a commencé en octobre 2015, à l’époque jeune diplômée et aspirante à postuler pour un premier emploi. J’avais toujours rêvé de voyager en Asie durant mes études, mais le déclic est venu à ce moment-là de mon parcours seulement, à la suite de discussions avec mes proches et une bonne dose d’introspection. J’avais une envie folle de partir à la découverte du Japon, qui ne s’est pas atténuée par la suite, même aujourd’hui alors que mon voyage touche à sa fin. J’ai alors feuilleté les sites de voyage, les blogs, avant de tomber sur la référence en matière de PVT : pvtistes.net À cheval entre la vie étudiante et le monde du travail, le PVT représentait pour moi ce parfait mélange. À partir de là, tout s’est mis en place dans mes préparatifs : travailler pour mettre de côté, prendre des cours de japonais et mettre en place mon dossier de candidature pour l’ambassade. La date du départ, les emplois potentiels sur places, les étapes du voyages…. j’avais alors en tête une idée plus ou moins précise de ce voyage au long cours.
Le 12 juillet 2016 dans l’avion, c’était parti. Arrivée à Tokyo sous une chaleur étouffante, il ne m’a cependant pas fallu longtemps pour prendre mes marques dans cette ville immense et pourtant si harmonieuse. J’avais élu domicile un peu par hasard dans le quartier de Nippori, à proximité du quartier populaire et ancien de Yanaka. Il s’est avéré que c’est rapidement devenu l’un de mes lieux favoris de Tokyo ! La quiétude des petites rues, les commerces de proximité et la beauté des vieilles maisons m’a complètement charmé.

Dès mon arrivée, j’ai souhaité exercer l’activité de professeur de français. Issue d’une formation littéraire, ce petit boulot était à mes yeux le plus accessible pour moi, étant donné mon faible niveau de japonais. Ce petit boulot s’est transformé au fil des mois en véritable passion ! Je prenais plaisir à décortiquer la complexité du français avec des élèves intéressés et avides de questions, de tous horizons. Aujourd’hui j’en retiens du positif uniquement et une grande fierté quand je retrace les progrès effectués par chacun d’entre eux. Je ne souhaite pourtant pas me destiner à l’enseignement en France, mais cette expérience PVT m’a permis de découvrir une étendue insoupçonnée de mes capacités.

Autre moment marquant de mon voyage : le mois passé à Hokkaido, à exercer un “wwoofing” dans un restaurant coréen installé dans la ville de Nayoro, à environ trois heures de route au nord de Sapporo. Le wwoofing, c’est une mission bénévole exercée pendant une durée variable, le plus souvent dans une ferme, en échange d’un logement chez l’habitant. Quand je suis arrivée en novembre, la neige recouvrait déjà tout le paysage. J’ai eu la chance d’évoluer dans un cadre familial chaleureux, à la découverte de la cuisine coréenne délicieuse ! Les locaux m’ont accueilli à bras ouverts, certaines dames m’invitant à partager un ramen ou à faire une excursion aux onsens des alentours. Toutes ces activités m’ont permis de mieux connaître les habitants de l’île septentrionale, que l’on dit être la plus isolée de l’archipel.

Bus de nuit, trains, avions, taxi, vélo….. j’ai usé de tous les moyens de transports à ma disposition pendant ce voyage ! Après Hokkaido, je suis redescendue dans le Kansai, a Osaka puis Kyoto. Les deux villes m’ont profondément marquées. À Kyoto, j’ai eu la chance de rencontrer un créateur célèbre de Obi (ceinture de kimonos), qui m’a ouvert sa maison et son atelier. J’ai dormi dans une vieille maison japonaise tout en bois, et visité les plus beaux sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco…. comment ne pas être émerveillée et reconnaissante de tous ces beaux souvenirs !

De retour à Tokyo en janvier 2017, j’étais ravie de retourner dans la capitale et de découvrir la ville sous son manteau d’hiver ! Ce PVT de 8 mois, qui touchera à sa fin le 2 mars prochain, a été une formidable occasion de m’émanciper de mes habitudes de vie, m’ouvrir à une culture et prendre le temps de vivre, loin du rythme parisien effréné.
Enfin, je n’oublierai pas tous les merveilleux amis rencontrés en chemin : japonais, anglais, coréens, français, australiens, qui m’ont chacun partagé leur voyage et leurs souvenirs du Japon. Je garde de ce voyage une énergie folle, dont je compte bien faire profiter ma future vie personnelle et professionnelle en France. Et qui sait, peut-être, planifier à nouveau un voyage l’an prochain…”

Le compte instagram de Clarisse illustre bien ses mois passés au Japon, je vous conseille d’y jeter un œil attentif 😉

Pourquoi faire un PVT - PVT Japon
photo de Clarisse

Chloé, PVT Australie 2010 – 2011

Chloé du blog voyage Playing the World exprime avec brio, les rebondissements de son histoire, propres au voyage en PVT. Elle raconte le sentiment de liberté, l’euphorie, les rencontres, la fête : en somme elle nous fait vibrer avec le récit de mille voyages en un.

“Une expérience intense”

Partir en Australie n’était pas un rêve mais plutôt une aventure qui est venue à moi d’un coup. Une amie à moi est partie du jour au lendemain en disant “qui m’aime me suive”. La voir à l’autre bout du monde via Skype et Facebook m’a donné envie de la rejoindre. J’avais 24 ans, j’étais célibataire, je vivais à Paris, j’avais un CDI et je gagnais assez bien ma vie. Mais rien ne me retenait vraiment. L’idée d’avoir un travail dans la même boîte toute ma vie ne me faisait pas rêver. Et puis partir loin était quelque chose qui me fascinait mais je n’avais jamais osé franchir le pas. Il a fallu ce déclic ! J’ai démissionné et acheté un billet d’avion et 3 mois après j’atterrissais à Darwin.

Au départ je pensais y rester 4 mois seulement mais j’ai repoussé mon billet de retour à plusieurs reprises tellement je me sentais bien dans ce pays. Je suis restée 10 mois là bas. La première sensation que j’ai eu en arrivant a été un sentiment de liberté intense, ne pas savoir ce que me réserve demain. Ça faisait du bien et c’était hyper excitant. À Darwin j’ai retrouvé mon amie Flavie, avec qui j’ai rencontré beaucoup de backpackers de notre âge et de tous pays. Les rencontres étaient beaucoup plus simples qu’en France et je faisais beaucoup la fête les premiers temps.

Nous avons acheté un 4×4 et avons fait notre premier roadtrip entre Darwin et Cairns en deux semaines. Conduire sur des routes au milieu de nulle part me rendait heureuse. Les paysages qui défilaient devant nous à perte vue, me donnaient envie de découvrir chaque jour un peu plus cet immense pays. Puis la découverte de la culture aborigène dans le Kakadu National Park a été passionnante. En Australie cette culture n’est pas représentative dans le quotidien des australiens, on trouve des sites consacrés à l’art aborigène mais cela reste assez isolé. C’est un pays avec une forte culture occidentale où on ne sent pas vraiment dépaysé par rapport à notre mode de vie en France. En plus il y a beaucoup de voyageurs donc c’est un pays très facile pour s’adapter pour un premier grand voyage. Je n’ai pas rencontré beaucoup d’australiens les premiers mois, nous étions entre français et travaillons dans une ferme avec des allemands, chinois et italiens. L’ambiance était excellente mais il me manquait quelque chose. Je pensais ne pas avoir beaucoup de temps alors après avoir travaillé dans un champ d’aubergines j’ai décidé de quitter ma bande d’amis pour voyager seule et découvrir plus du pays. A chaque endroit je me retrouvais avec des voyageurs comme moi, et l’aventure continuait à plusieurs. Je ne me suis jamais sentie seule.

À Sydney j’ai rejoint une amie française et j’ai beaucoup fait la fête dans cette ville de folie. Une autre amie de France m’a rejoint par la suite pour faire deux semaines de vacances de roadtrip avec moi dans le sud. Je devais rentrer avec elle en France par la suite mais me voyant épanouie dans cette vie là elle m’a poussée à rester pour continuer mon aventure. J’ai repoussé mon vol d’un mois et demi. J’avais besoin de rencontrer des australiens et de parler plus anglais. Je suis partie en avion à Perth et j’ai passé un mois dans une coloc d’australiens. Une expérience intense où j’ai beaucoup amélioré mon anglais et vécu à l’australienne. J’avais également rencontré d’autres français avant d’intégrer ma coloc. Je suis restée en contact avec eux et suis allée leur rendre visite à quelques heures de Perth, dans un camping, avant mon nouveau départ prévu début mars. Il me restait une semaine, je préférai l’utiliser en profitant de mes nouveaux amis. On m’a proposé un travail dès le deuxième jour dans les vignes, j’ai accepté directement mais n’oubliais pas pour autant mon vol de retour. La saison de cueillette des pommes allait commencer. Mes amis ont insisté pour que je reste et qu’on travaille tous ensemble dans les champs pour ensuite acheter une voiture et faire la côte ouest en roadtrip. J’ai accepté et j’ai une nouvelle fois repoussé mon billet d’avion.

Le lendemain j’ai fait une rencontre qui a changé ma vie. Romain est arrivé au camping pour travailler dans les champs de pommes, nous sommes tombés amoureux et ça fait maintenant 6 ans que nous sommes ensemble. Après la cueillette des pommes, nous avons acheté deux voitures à six et avons vécu un roadtrip exceptionnel pendant 2 mois entre Perth, Darwin et Uluru. Des moments magiques qui resteront à jamais graver dans ma mémoire. Avec un groupe de potes qui font toujours partie de ma vie aujourd’hui.
L’Australie a été un tremplin pour moi. Les possibilités qui s’offraient à moi de jour en jour, les changements de programme à répétition, les rencontres, ont rendu ce voyage encore plus beau que j’aurai pu l’imaginer. C’est aussi ce voyage, entre autres, qui nous a inspiré pour partir cinq ans plus tard, faire un tour du monde à deux pendant un an. Mais ça, c’est une autre histoire… à retrouver sur notre blog !”

Pourquoi faire un PVT Playing the World - Girltrotter
Chloé du blog Playing The World

Emilie, PVT Japon 2015 – 2016

C’est avec entrain et honnêteté qu’Émilie nous raconte ses aventures et anecdotes à Tokyo au Japon. Elle nous livre ses erreurs, à ne plus reproduire et nous mets en garde sur les pièges d’un mode de vie radicalement différent. Un témoignage bien utile !

“Nous avons exploré Tokyo de fond en comble”

Faire un PVT au Japon n’était pas une option au début. Je voulais faire un VIE à Taïwan et Kévin voulait aller au Japon puis découvrir d’autres pays aux alentours. Nous avons donc passé un accord. Faire un trip en Asie, dont Taïwan pendant un mois minimum puis aller au Japon en PVT.

Après deux mois de voyages (Chine, Hong Kong et Taïwan), nous sommes arrivés au Japon par Okinawa avec comme principal objectif de nous détendre et profiter des paysages de folie que peut offrir l’archipel. Plages, snorkelling, visites de vieilles pierres, nous avons adoré le côté sauvage et relax de l’île et de ses habitants. J’ai hâte d’y retourner pour l’explorer d’avantage !

Arrivés ensuite à Tokyo, mégalopole comparable à une fourmilière. Pour pouvoir financer les différentes visites (et accessoirement manger et payer les loyers) j’ai commencé à donner des cours de conversations en français et anglais en décembre. Au début, j’avais peu d’élèves. Mais petit à petit, j’ai eu de plus en plus de demandes de cours en anglais, venant de la plupart d’hommes souhaitant améliorer leur niveau mais également rencontrer une femme.

Le gros avantage de ce boulot, c’est que je pouvais moduler mes horaires comme je le voulais et donc partir en exploration dans Tokyo, parfois aux alentours (Shizuoka, Kamakura, Yokosuka, Mont Takao).

J’ai fait de belles rencontres et j’ai beaucoup appris sur la société japonaise pendant mon PVT au Japon. Même si je dois avouer que parfois, je ne comprenais pas leur mode de pensée (surtout celui où la femme reste au foyer à élever les enfants pendant que le mari travaille cinquante heures, soir et week-end. Tout un débat.). Mais dans ces cas-là, il faut prendre du recul et ne jamais juger.

J’ai d’ailleurs quelques anecdotes amusantes, que j’ai eues pendant que j’enseignais comme des déclarations d’amour de la part de certains de mes étudiants. C’était gênant mais en même temps cocasse. Je ne connaissais ces hommes que depuis quelques leçons mais pour eux, les relations vont plus vite qu’en Occident. Il faut vite se marier, fonder une famille, rentrer dans les mœurs… Moment de gêne puis de taquineries avec mes amis. Mais bon, tous les japonais ne sont pas pareils. Beaucoup d’entre eux, surtout la nouvelle génération, se plient moins aux mœurs que d’autres et s’accordent bien plus de liberté.

J’ai aussi fait un peu de babysitting et j’ai travaillé dans deux crèches internationales à temps partiel. Rien de folichon, mais cela m’a réconcilié avec les enfants. Avant je ne me sentais pas du tout concernée par la maternité. Maintenant je l’envisage plus sérieusement. Peut-être dans quelques années après plusieurs voyages.

Comme travail, j’ai essayé de faire un peu de mannequinat, par curiosité et aussi parce que beaucoup disaient que c’était facile de se faire sélectionner. Mais il a fallu que je me rende à l’évidence, déjà que je n’étais pas à l’aise avec les selfies, c’était pire devant un professionnel (la seule personne qui peut me prendre en photo en mode décontractée, sourire Colgate, c’est mon barbu et acolyte depuis plus d’une décennie). Je me suis aussi rendue compte de la face cachée de ce milieu. Un monde de requin. Il y a beaucoup de concurrence et sans un physique atypique, une chevelure blonde, ou un tant soit peu de charisme, vous vous fondez dans la masse. Brune, taille moyenne, pas un physique de Cara Delevingne, je ne me sentais pas à ma place.

Tous ces petits boulots étaient à des années lumières de ma formation initiale (développement international des entreprises) mais j’en ai beaucoup appris sur moi-même, sur ce que j’aime faire et ne pas faire, l’orientation que je veux donner à ma vie. Ce que j’aimais le plus c’était rencontrer des locaux, des artisans, les voir travailler leur métier avec passion et moi-même tenter l’expérience.

Mon seul regret pendant ce PVT, ça a été de ne pas avoir plus voyagé dans le Japon. Nous sommes principalement restés à Tokyo, un peu bloqués par nos finances et notre volonté d’aller jusqu’au bout des douze mois de visa. C’était là notre erreur. Il ne faut surtout pas perdre de vue que dans PVT, il y a VACANCES. Travailler n’est utile que pour continuer à voyager pas pour en vivre. Il faut aussi faire attention aux offres d’emploi et ne pas se jeter sur toutes les annonces. Nous avons trouvé qu’au Japon, le PVT n’est pas assez encadré et il y a beaucoup d’abus, de job sous-payés pour beaucoup d’heures travaillées. Nous avons exploré Tokyo de fond en comble et avons fait beaucoup de découvertes et de rencontres mais il nous reste une sensation de manque. Nous nous sommes promis d’y revenir pour mieux visiter ce pays. Ce n’est que partie remise.

Bilan mitigé donc mais nous ne sommes pas déçus pour autant du PVT ! Nous sommes revenus en France pour économiser, continuer d’écrire des articles et de faire des vidéos sur le Japon et Taïwan. Nous comptons refaire un autre voyage en Asie et surtout un autre PVT, à Taïwan cette fois-ci, mais avec des conditions différentes. Profiter plus, voyager plus et ne travailler que si nécessaire, pour ce que nous aimons : aider les artisans et les entrepreneurs locaux à se faire connaître au travers notre blog voyage en Asie et nos études respectives.”

Stéphanie, PVT Nouvelle-Zélande 2011 – 2012

Poignant, le témoignage de Stéphanie retrace les différentes phases de son PVT et son impact sur sa vie actuelle.

“J’ai beaucoup appris sur moi et sur les autres”

“Pour répondre à ta question Marelune, je ne sais pas trop par où commencer !

Déjà, pourquoi le PVT ? Tout simplement parce que je voulais un moyen de partir longtemps dans un autre pays, donc un visa était nécessaire, et un visa me permettant de travailler, c’était mieux.

Ensuite pourquoi la Nouvelle Zélande ? Parce que je voulais un pays anglophone (seule langue étrangère que je maîtrisais à peu près) et le plus loin possible. J’aurai pu aller en Australie, mais j’avais l’impression que « tout le monde » y allait. Et puis, la Nouvelle Zélande, c’était un peu plus loin, et c’était ce que je voulais. Je n’y ai pas plus réfléchi que ça, ce serait ce pays et aucun autre !

Et franchement ? J’ai bien fait. J’ai découvert un pays qui, bien qu’il soit très loin de « chez nous », restait proche du mode de vie occidental tout en ayant quand même une culture et un lifestyle bien à lui. Je m’y suis sentie tout de suite à l’aise, je n’ai pas eu de gros choc culturel, quelques surprises parfois, mais rien d’insurmontable : quand on a les yeux et l’esprit grand ouverts, ça passe tout seul !

Culturellement, je dirais que j’ai redécouvert le rugby !! J’aimais déjà avant, mais en Nouvelle Zélande, c’est la religion officielle, et en plus, j’y étais pendant la coupe du monde de 2011 gagnée à domicile par les All Blacks, donc impossible d’y échapper.

La Nouvelle Zélande, ce n’est pas un scoop, a des paysages à couper le souffle (dans tous les sens du terme, vous comprendrez si vous avez fait la Tongariro Alpine Crossing). Je le savais avant de partir, mais j’ai quand même pris de bonnes claques, surtout dans l’île du Sud. Je ne peux pas tout détailler, sinon je vais écrire un bouquin, mais vraiment. La nature est très très belle. Et elle vaut à elle seule le déplacement. J’étais (et je suis toujours) une fille de la ville, j’aime les grandes villes, je m’y sens à l’aise, mais je me suis découvert une passion pour la rando, les paysages, les montagnes, le silence, le bruit des oiseaux, et aujourd’hui je recherche tout ça partout où je vais.

Et bien sûr, j’ai adoré me plonger dans l’histoire du pays, qui me semblait tellement « exotique », car on ne l’apprend pas en détails à l’école alors qu’elle est très intéressante. À ce propos, j’ai bien sûr découvert les Maoris, leur histoire, mais aussi les problèmes contemporains dont on parle peut-être un peu moins (les relations avec les « Pakeha », les néo-zélandais d’origine anglosaxonnes, par exemple). On parle souvent des problèmes entre le peuple aborigène et les “Blancs” en Australie, mais pas tellement entre les Maoris et les autres néo-zélandais. Des problèmes existent, et s’il fallait trouver un point moins positif à la Nouvelle-Zélande, ce serait celui-là. En même temps, aucun pays n’est parfait !

Humainement j’ai énormément appris. Ça fait super cliché, et j’en suis désolée, mais c’est vrai : j’ai beaucoup appris sur moi et sur les autres. J’avais 25 ans, donc un peu d’expérience du monde du travail (français) et j’avais déjà voyagé avant. Mais pas aussi longtemps et bien sûr pas aussi loin, et pas du tout dans le même contexte. J’étais partie en roadtrip aux USA, en weekend à Londres, à Dublin et compagnie, mais là, je partais en Nouvelle Zélande pour plusieurs mois et pour me frotter au travail dans un autre pays et dans une autre langue. Pour être honnête je n’avais pas peur, j’étais plutôt dans l’optique « on verra bien ».

Cela ne veut pas dire que j’étais passive, j’ai cherché et trouvé du travail (et même plusieurs), mais je ne me suis pas angoissée avec des questions type « est-ce que je vais comprendre ce qu’on me raconte ? » « est-ce que je vais savoir faire le travail ? » « est-ce que je vais bien m’entendre avec mes collègues ? » ; c’est un peu dans mon caractère de ne pas imaginer les problèmes avant qu’ils ne se présentent, et cela m’évite quelques nuits blanches !

C’est surtout après, avec le recul, que je me suis rendue compte que ça m’avait quand même beaucoup appris, parce qu’il ne faut pas non plus se leurrer, le monde du travail en Nouvelle Zélande est complètement différent (même si sûrement dû aussi au statut de détenteur d’un PVT).

Idem au niveau des relations humaines : j’ai eu le temps, en restant longtemps en Nouvelle Zélande, de rencontrer plein de gens de plein de pays différents et c’est super enrichissant. Certains n’ont fait que passer dans ma vie, d’autres sont restés plus longtemps, et certains y sont même toujours. Passer une journée complète à vadrouiller avec des thaïlandais à Piha Beach, aller à l’église avec une malaisienne à Queenstown, trouver une « meilleure copine de Nouvelle Zélande » brésilienne, travailler avec une allemande et une danoise, mine de rien, ça fait ouvrir les yeux et l’esprit encore plus grands. Et toutes les petites et grandes expériences que j’ai eu avec les gens ne me serait pas arrivé si j’étais restée chez moi…

Je me suis même surprise moi-même, puisque je suis plutôt du genre timide et à ne pas aller facilement vers les autres, mais quand on voyage seule on est obligée d’y aller et de faire connaissance. C’est d’ailleurs plus facile avec d’autres voyageurs solo !

Aujourd’hui tout ce que j’ai appris de cette expérience me sert encore. J’aimais déjà voyager, mais après la Nouvelle Zélande ça a été pire ! J’ai su, même si ça a été un cheminement qui a encore pris un peu de temps, qu’il n’y avait pas de chemin tout tracé, qu’on peut se créer la vie de ses rêves, que c’était “ok” de tout lâcher et de partir, qu’on pouvait changer de travail, qu’on pouvait se rendre compte que les études qu’on avait suivies ne nous correspondaient plus (etc !)

Comme beaucoup, j’ai fait une bonne déprime post-retour (amplifiée par le fait que j’étais passée en Nouvelle Calédonie et encore pire, au Vanuatu, une expérience qui a complètement changé ma vie – en bien, évidemment !). Pendant cette période, je me suis replongée dans un mode de vie « normal », « métro boulot dodo » à Paris, ce qui n’a bien sûr pas aidé. Je n’étais pas heureuse, je pensais toujours à la Nouvelle Zélande, à quel point ça avait été une belle parenthèse. Je me raccrochais à des petits voyages que je faisais, des week-ends à droite-à gauche, en Europe. Mais cela ne me suffisait plus, et je culpabilisais car je me demandais ce qui n’allait pas chez moi : ne pouvais-je pas être « comme tout le monde » ?

Eh bien NON ! Depuis, j’ai tout envoyé valsé 3 ou 4 fois (dont deux CDI, #mêmepaspeur). J’ai été travailler à San Francisco, en Écosse, et maintenant au Portugal. Est-ce que j’aurais fait tout ça si je n’avais pas été en PVT en Nouvelle Zélande ? Aucune idée, comme on dit, on ne peut pas réécrire l’histoire. Mais aujourd’hui je fais ce que j’aime, et je changerais peut-être un jour, je serais peut-être à nouveau salariée, je changerais peut-être de métier, et je pourrais dire : j’ai aussi fait un PVT en Nouvelle Zélande !”

Pour des conseils roadtrip, le blog voyage de Stéphanie est une vrai mine d’or !

Pourquoi faire un PVT - PVT Nouvelle-Zelande
Queenstown Hill – photo de Stéphanie

Marelune, PVT Nouvelle-Zélande 2015 – 2016

Le PVT, Ma Liberté ! Et toi ? Tu attends quoi ?

Je parle de ma propre expérience de PVT en Nouvelle-Zélande dans mon petit guide du PVT que je t’invite à découvrir.

La lecture de tous ces témoignages m’a mis la larme à l’œil. Au travers des phrases j’ai revécu un souvenir presque commun. Chacune a suivi une route différente, parfois aux antipodes l’une de l’autre et pourtant, dans chaque récit je retrouve une similitude. Toutes évoquent La Liberté. La liberté d’être, de ressentir et de vivre pleinement une expérience qui n’appartient qu’à soi…

Le PVT est un grande aventure permettant à chacune de se révéler. L’expérience n’attend plus que toi, fonce ! 😉

Merci les filles, d’avoir bien voulu livrer votre expérience avec sincérité. Sachez que vous m’avez profondément touché !

Et si toi aussi tu as déjà vécu l’expérience PVT, laisse nous un commentaire avec ta réponse à la question : Pourquoi faire un PVT ? 😉

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3 Commentaires

  1. Amélie

    Une idée qui trotte dans la tête et ne me lâche plus depuis des semaines …
    Canada ou Australie, notre coeur hésite encore ! À voir dans quelques mois 🙂

    Réponse
    • marelune

      Fonce Amélie, tellement fonce ! Je ne te refais pas mon laïus, tu as lu 😉 Australie et Canada sont des destinations bien opposées… comme je le dis dans mon petit guide du PVT, pose toi les bonnes questions pour trouver TA destination.

      Réponse
  2. Stephanie

    C’est fou, on a toutes des expériences différentes et pourtant on se rejoint sur un point : ça a changé nos vies 🙂

    Réponse

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