Quelle démarche éco-responsable adopter en voyage ?

21 Oct 19 | Prépare ton voyage, Réflexions de voyage

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Courant 2018 j’ai eu un déclic et une vraie prise de conscience écologique. Mieux vaut tard que jamais me direz vous ! J’ai cherché à améliorer mon impact écologique au quotidien et puis naturellement… en voyage aussi. Vous aussi vous vous posez la question des éco-gestes à adopter en voyage ? Pour vous aussi ça compte de respecter l’environnement et les populations même loin de chez vous ? J’ai réfléchis à mes petits gestes du quotidien à calquer lors de mes voyages pour emprunter une attitude la plus responsable possible. Je vous partage ici ces actions éco-responsables à mettre en place en voyage.





Les 6 gestes éco-responsables faciles à adopter en voyage



1-choisir sa destination, son mode de transport et compenser ses émissions carbone

Les bonnes pratiques commencent déjà lors de la préparation du voyage, surtout lorsque je me pose la question des transports.

⇒ Privilégiez autant que possible les transports, dits mobilités douces, n’ayant que peu d’impact sur l’environnement (à pied, à vélo, en auto stop…) et les transports en commun, comme le bus ou le train.

Si l’avion est un moyen de transport particulièrement impactant il est parfois “inévitable” pour se rendre dans certaines destinations et selon le temps dont on dispose. Le choix de la destination compte alors autant que celui du mode de transport !

⇒ Si vous prenez l’avion il y a moyen de “racheter” vos émissions carbones, on appelle ça, la compensation carbone ou compensation volontaire. Attention, il ne s’agit pas là d’une solution ultime mais toutefois intéressante.

Lors de mon voyage de trois mois, début 2019, avec mon partenaire liligo.com, comparateur de vols, nous avons mis en place une compensation carbone de mes émissions. Ensemble nous avons donc cherché le moyen de réallouer la valeur de mes émissions à une cause en faveur du développement durable. Nous avons choisi la plateforme GreenTripper pour reverser facilement le montant de mes émissions carbon à une association.

Pour cela, j’ai réalisé un “diagnostic voyage” en indiquant l’ensemble de mes trajets en avion. Puis, suite au bilan, j’ai sélectionné un projet à soutenir grâce à Liligo, en l’occurrence pour endiguer la déforestation et fournir de l’eau potable en Ouganda.

C’est un petit geste qui ne remplacera pas le fait de, tout simple, ne pas émettre de CO2, mais cela permet d’amoindrir l’impact de vos voyages. Pensez-y !



2-Trouver du matériel auprès d’enseignes responsables

⇒ Louez votre matériel outdoor ! Pour des voyages ponctuels, il peut être très intéressant, tant du point de vue financier que du côté impact sur l’environnement, de louez vos équipements. Les Petits Montagnards proposent ainsi la location et livraison partout en France de sac-à-dos, tentes, duvets, matelas, tenues de randonnées, bâtons de marche, chaussures de trek, sacoches de vélo et même de porte-bébé.

⇒ Choisissez avec attention les marques de vos équipements outdoor et voyage et ne renouvelez pas votre garde-robe si vous avez déjà le nécessaire. Pas besoin de pousser à la production textile et quitte à acheter, autant que ce soit matériel fabriqué avec soin, dans de bonnes conditions de travail et avec des matériaux et traitements non-polluants. Favorisez les marques qui proposent un service d’entretien et de réparation, de vos chaussures par exemple, pour prolonger la durée de vie de vos équipements.

mode outdoor voyage responsable girltrotter le blog des filles qui voyagent

Le partenaire principal de mon voyage de 3 mois en 2019 est l’enseigne belge d’équipements outdoor A.S.Adventure. Elle n’a certainement pas été choisie au hasard mais bien pour ses valeurs et engagements éco-responsables, notamment le choix de ses marques et produits commercialisés : à la fois les plus responsables et pratiques possibles.

A.S.Adventure est une enseigne principalement implantée en Belgique mais qui a plusieurs boutiques en France à Nice, Bordeaux, et à Reims mais vous trouverez aussi votre bonheur en ligne.



3-manger local, de saison et dans une vaisselle réutilisable

Que ce soit dans l’avion ou dans les échoppes de rue, vous serez probablement servis dans de la vaisselle en plastique lors de vos repas. Tout ce que vous refusez est déjà une petite victoire : pour cela, prenez donc avec vous une gourde, tasse ou un gobelet, des couverts et une lunchbox réutilisables ; une paille en bambou ou en inox, si c’est comme ça que vous aimez siroter vos cocktails en vacances !

⇒ Le tout est de ne plus consommer du tout de jetable, beaucoup trop polluant. La plupart du temps, ces plastiques ne sont même pas recyclables ou l’industrie n’existe pas selon le pays de vos vadrouilles. Ces déchets, utilisés une unique fois et dans un laps de temps extrêmement court, finissent dans la nature.

Dans l’avion, je refuse couverts et gobelets : imaginez un long vol durant lequel la compagnie vous sert jusqu’à 3 repas, soit au moins 3 paires de couverts, 3 verres en plastiques, 3 tasses à thé/café jetables etc. Réalisez-vous les déchets générés par votre consommation et celle de l’ensemble des passagers du vol ?



Durant mes périples, mon ecolunchbox dénichée chez A.S.Adventure a été mon meilleur allié au quotidien me permettant à la fois de refuser les multiples bols, barquettes, assiettes plastiques proposés dans les étalages de nourriture de rue. La lunchbox m’a également permis d’emporter de la nourriture lors des longs trajets de train, de bus ou en randonnée !



Aussi, deuxième équipement indispensable en voyage et pour votre santé et celle de la planète, la gourde filtrante. J’ai acheté le modèle rétractable Katadyn Befree 1L dans la boutique A.S.Adventure de Paris (Carré Sénart) sur les conseils de vendeurs : une gourde filtrant 99% des bactéries.



⇒ Enfin, manger local et de saison, suivez les recommandations des locaux et régalez-vous de nouvelles saveurs ! Le paquet de chips ne vaut pas un bon dhal de lentilles ou un Phat Thai préparé avec amour.



4-dormir dans des hébergements éco-responsables

⇒ Si vous le pouvez, tentez de choisir des hébergements qui se revendique éco-responsables ou qui pratiquent eux-même des éco-gestes. Il s’agit d’ailleurs souvent de petites adresses très mignonnes, proches de la nature -au moins dans les valeurs- alors allons-y !



Lorsque j’étais au Rajasthan en Inde, une région désertique, mon auberge affichait des messages sur les économies d’eau à réaliser grâce à des douches courtes par exemple.



J’ai croisés en voyage des hébergements similaires au mien en gamme de prix et pourtant plus responsables : recyclant les déchets, proposant de l’eau filtrée aux clients pour éviter la consommation d’eau en bouteille, invitant au nettoyage des déchets aux alentours etc. Ce sont ces mêmes adresses vers lesquelles je tends aujourd’hui et je vous invite à vous tourner.

⇒ Dans une moindre mesure, si l’établissement que vous avez sélectionné n’est pas éco-responsable, réfléchissez à ce que vous pouvez faire par vos propres moyens : pensez à utiliser le moins possible la climatisation, à refuser de nouvelles serviettes propres chaque jour etc.

⇒ Enfin, le plus responsable et naturel des logements reste le bivouac / camping et c’est un vrai plaisir ! Pour cela, le rayon camping d’A.S.Adventure propose tout l’équipement outdoor nécessaire : matelas, duvet, tente, lampe frontale et j’en passe.

Equipement ecologique de voyage et bivouac


5-bannir les produits cosmétiques et d’hygiène chimiques

⇒ Privilégiez des cosmétiques et produits d’hygiène biodégradables et sans conditionnement plastique !

Que ce soit pour vous ou pour la planète, le résultat est le même : c’est mieux. Je limite au maximum les emballages plastiques en utilisant des savons, shampoings et dentifrices secs, plus légers et non-polluants.

⇒ Eviter autant que possible le lavomatic en voyage. Les machines sont souvent de mauvaise qualité et abîment vos vêtements, les produits utilisés sont polluants et la consommation d’eau est bien plus importante que pour une machine à la main. Un pain de savon et un saut d’eau suffise pour une lessive. Il existe aussi des machines à laver portative, comme le Scrubba bags que j’ai testé en Islande.

⇒ Concernant les médicaments, emportez uniquement ce dont vous avez principalement besoin, selon votre destination et en fonction de ce que vous pourrez trouver sur place. En Nouvelle-Zélande, je me suis faite piquer par une guêpe et j’avais les médicaments nécessaires, toutefois il m’aurait suffit d’aller facilement consulter un médecin ou une pharmacie pour obtenir aisément le traitement. Etait-il donc nécessaire de m’en encombrer et surtout d’en avoir 3 boîtes just in case ? Non. Dans des lieux reculés, où l’accès aux médicaments est moins évident, cela peut être utile.

Si une trousse à pharmacie minimum est importante, ne vous encombrez pas de cachets à gogo que vous ne finirez jamais et qui repartiront droit à la pharmacie dans leurs emballages, périmés. Pour rappel un médicament ne doit pas être jeté à la poubelle : ils représentent des polluants risquant de contaminer les eaux.



6-faire des activités responsables de la population et de la faune locale

⇒ Soyez attentifs à l’impact des activités que vous réaliserez lors de vos voyage, à la fois sur l’environnement (faune, flore) et les gens.

Non, faire du jetski n’est pas anodin pour la planète. Non, monter sur un éléphant n’est pas responsable. Et franchement, reconvertir une exploitation de ces animaux en centre de réhabilitation des éléphants en retraite, je n’y vois qu’une nouvelle opportunité touristique lucrative. Je ne dis pas que les animaux sont maltraités de nouveau dans ces centres mais utilisés, c’est certain. C’est mon avis.



Si vous souhaitez faire du bénévolat, il existe bien d’autres causes pour vous rendre utiles, réfléchissez-y. J’ai moi-même pensé à rejoindre les associations soutenues par A.S.Adventure, telles que Natagora et Natuurpunt qui se consacrent à la protection de la nature en Belgique et Solid, une fondation privée, qui oeuvre en faveur des personnes défavorisées dans le monde et plus particulièrement au Pérou, en Inde et au Kenya.



Accepter de pas être le parfait voyageur : les limites du voyage éco-responsables

Voyager est-il responsable aujourd’hui ? Pas vraiment ! En tout cas, prendre l’avion n’est pas une action positive pour l’environnement, consommer du plastique à l’autre bout du monde n’est pas meilleur que chez nous, voire pire, etc. Voyager est un vrai paradoxe pour le voyageur qui prétend avoir une conscience écologique.

À ma mesure, je souhaite voyager plus responsablement, grâce à des actions simples mais concrètes mais soyons honnêtes, je n’ai pas une démarche parfaite ni sans faux pas. Il m’est arrivé encore trop souvent à mon goût en voyage de me retrouver avec une barquette ou un verre plastique entre les doigts ou d’acheter des bouteilles d’eau minérale. Toutefois en comparaison avec mes précédents voyages, il y a eu un vrai revirement, un vrai questionnement et des améliorations.

Je me suis rendue compte de l’impact positif de ma démarche aussi sur les locaux. Lorsque je disais No Plastic pour refuser des contenants non réutilisables, on me regardait d’abord drôlement puis on me répondait avec un grand Ahhh compréhensif. Si cela peut me permettre d’éveiller les consciences également dans des zones du monde où la prise de conscience écologique ne s’est pas faite, alors je fonce.



Il y a parfois des obstacles qui s’interposent dans votre démarche : la fatigue du voyage, la facilité à accepter une barquette plastique et la vitesse à laquelle on vous la met entre les mains, la nécessité d’avoir pensé avant le voyage à emmener une gourde filtrante qui va correspondre à la qualité de l’eau spécifique à votre destination, le peu de choix d’hébergements, les alternatives qui n’existe parfois pas -comme le repas en avion distribué dans des barquettes alu- etc.

Bref, vous serez difficilement dans une parfaite démarche éco-responsable mais ne culpabilisez pas. Chaque action est un bon point, une avancée : ne lâchez rien et faites de votre mieux !



Vers un comportement éco-responsable encore meilleur

J’aimerais aujourd’hui perfectionner ma manière de vivre et de voyager en m’appliquant plus encore et en systématisant chacune de mes propositions ci-dessus. Faire mieux n’est pas forcément compliqué !

Je cherche aussi à prolonger cette liste d’actions simples à effectuer. N’hésitez pas à proposer vos idées et gestes concrets en commentaires pour les futurs lecteurs.

Eco-tourisme et logements reponsable en voyage

Je souhaite enfin également m’entourer de partenaires de sens comme ça a été le cas avec A.S.Adventure lors de ce grand voyage de 2019. Merci !

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3 Commentaires

  1. Mathilde B

    Super article Marelune ! Je dois avouer que depuis mon choix de partir en Australie je culpabilise pas mal sur le fait de prendre l’avion pour une destination lointaine qui plus est. J’ai déjà adopté quelques démarches que tu cites, les produits d’hygiène solides, la gourde + paille filtrante, les couverts, mais y a encore du chemin ! Et je savais pas qu’il y avait un AS Adventure vers Nice j’y serais allée direct au lieu de foncer à Décathlon ? (qui est tout pourri à Nice en plus).
    Super article en tout cas !

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  2. clara

    Bel article qui donnera sûrement des pistes de réflection autant aux débutants qu’aux aguerrits du voyage responsable.

    Réponse
    • marelune

      Je croise les doigts pour que ça soit utile et partagé en effet 🙂 Et ce sont en effet des pistes, il y a toujours plus et mieux à pouvoir faire.

      Réponse

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