Un livre, Un film est un format d’articles dans lequel je vous parle de deux oeuvres de nature différente qui ont un lien étroit et que je recommande de découvrir en duo.
Dans ce premier article de la série Un livre, Un film que vous retrouverez dans la rubrique Bibliovan, la médiathèque de girltrotter.com, je vous emmène à la découverte de deux histoires de Nicolas Vanier, l’une récit d’aventure, l’autre documentaire romancé : le livre La grande course et le film Le dernier trappeur.
Pourquoi faut-il lire La Grande course et voir Le dernier trappeur à la suite ?
Lisez dabord La Grande course de Nicolas Vanier avant de regarder son film.
Le récit de sa participation à la Yukon Quest, mythique course à chiens de traineaux, en 2015, est une formidable aventure. Elle nous plonge dans l’univers méconnu des mushers, dans une histoire palpitante et une belle relation Homme-animal.
En lisant au préalable ce livre, vous aurez plaisir à mettre des images sur les mots, en regardant Le dernier trappeur.
Le film se déroule dans la même région du Canada, et la petite ville dont dépend Norman Winther, le trappeur, est l’une des étapes de la Yukon Quest ! En outre, même si le film ne raconte pas visuellement l’histoire de la course, l’action se passe régulièrement à bord du traineaux. Vous y retrouverez alors les sensations et les gestes de La Grande courseet vous comprendrez la relation nouée entre le trappeur musher et ses chiens.
Nicolas Vanier est un touche à tout de 50 ans passés. À la fois auteur, réalisateur, photographe, voyageur il se présente comme l’aventurier du froid. Depuis toujours il voyage dans les contrées glacées, à plusieurs reprises en chiens de traîneaux et même en famille ! Il en parle dans La Grande course. Pourtant, il n’est pas musher professionnel, bien qu’il ait parcouru de nombreux kilomètres ainsi, notamment lors de la dernière expédition de sa carrière au travers de la Sibérie, la Chine et La Mongolie : l’Odyssée sauvage .
Régalez-vous en lisant et visionnant ces deux aventures en parallèle, à la découverte d’univers uniques et peu accessibles : bienvenue dans les Rocheuses du Canada.
Le dernier trappeur est une fiction documentaire réalisée par Nicolas Vanier, sorti fin 2004.
Ma critique en 3 points
1_ Une tranche de vie, délicieuse et douloureuse à la fois
2_ Une sensibilisation à l’impact de l’homme sur son environnement
3_ Un film technique à réaliser avec les chiens
Une tranche de vie, délicieuse et douloureuse à la fois
L’histoire est assez lente, pour retranscrire la vie du couple en pleine nature, avec toutefois des passages à suspense.
Le film est basé sur la relation de l’Homme à la nature et se joue au coeur des montagnes canadiennes grandioses. Le cadre est aussi délicieux que redoutable, dans une nature sauvage, des hivers rigoureux, une vie solitaire bien loin de la ville. Norman évolue à pied, en canoë en été et à chiens de traîneaux en hiver. Ainsi, on voit à l’écran la relation qu’il nous avec sa jeune chienne Appaches.
Norman, l’un des derniers trappeur de la région rentre chaque année en ville pour vendre ses peaux de bêtes l’hiver fini. C’est sa principale source de revenu mais le temps changent et avec, la présence animale…
Une sensibilisation à l’impact de l’homme sur son environnement
Norman Winther est confronté de près à la déforestation de son habitat et obligé de trouver un nouveau territoire ou s’installer -tout comme les animaux- pour chasser et survivre. C’est la dure réalité et l’histoire que raconte ce film.
L’évolution de l’Homme et son changement de manière de vivre, en ville, impact également la nature et créer un déséquilibre entre les espèces, incluant l’homme. Norman Winther est l’un des derniers trappeurs, un métier qui tend à disparaître. Les trappeurs, chassaient l’animal pour sa peau mais consommait chaque partie de la bête, remerciée. Ce travail permettait de réguler les espèces. Ils prélevaient sans appauvrir comme c’est bien dit dans le film Le dernier trappeur.
Pour reconstituer la vie de trappe, Nicolas Vanier prend pour acteur Norman Winther dans son propre rôle. Il lui faudra toutefois mettre en scène ses péripéties…
Un film technique à réaliser avec les chiens
Le dernier trappeur a necessité une excellente connaissance du froid, de la vie dans un tel milieu, de ses risques et de la gestion de l’attelage de chiens du traineau. En effet, de nombreuses scène se déroulent à chien de traineau et il aura fallu toutes les compétences de Nicolas Vanier comme musher et la confiance de ses chiens pour réaliser le film et notamment une scène.
Il en parle dans son livre La grande course et raconte combien il a été difficile de tourner la scène où le traineau, tiré par les chiens et dévié sur un pans de montagne, prêt à emporter l’attelage dans le vide. Il aura fallu jouer d’ingéniosité pour réaliser cette scène en assurant le traineau et rassurer les chiens sur l’objectif de toute cette mascarade. Au final, les quelques minutes du film sont bluffantes, réalistes et maintiennent le spectateur fébrile en haleine.
La grand course paraît en 2015 au Éditions XO, puis en 2017 aux Éditions Pocket. L’ouvrage est également disponible en livre audio et est un régal à écouter pour maintenir la tension du récit à son comble ! La version audio du livre permet de varier les plaisirs et les moments d’écoute / lecture.
En février 2015, Nicolas Vanier se tient sur la ligne de départ de la Yukon Quest. Il s’agit de la deuxième course de chiens de traîneaux la plus longue et mythique au monde, après l’Iditarod, avec ses 1 648 kilomètres de pistes enneigées. La grande course est le récit de cette aventure givrée, dans tous les sens du terme !
Ma critique en 3 points
1_ Une histoire palpitante qui tient en haleine de bout en bout
2_ La découverte d’un sport des plus originaux et dangereux
3_ Une aventure originale, partagée entre l’Homme et l’animal
Une histoire palpitante qui tient en haleine de bout en bout
La course prend place dans un décor magique du Canada hivernal. L’appel de la piste est là, l’attelage de chiens est remonté à bloc, il est temps d’entamer une nouvelle aventure. Pourtant, la course ne va pas se révéler être une mince affaire, avec des débuts particulièrement chaotiques. L’auteur et son lecteur oscillent entre coups durs et regains d’énergie, phases de découragement puis d’euphorie. Les obstacles sont nombreux, zones d’over-flow, pistes glacées ou extrêmement pentues, sans oublier les concurrents : on est en course et une course hors-norme !
La découverte d’un sport des plus originaux et dangereux
La lecture de La grande course est un bon moyen pour se familiariser avec le métier de musher, ou meneurs de chiens. J’avoue n’en avoir que vaguement entendu parler avant, n’ayant d’ailleurs jamais testé l’expérience personnellement. Le pilote d’attelage se doit de communiquer avec ses chiens, de les connaître parfaitement et de s’en occuper au mieux.
On parle également d’une discipline sportive assez dangereuse qui demande une connaissance parfaite des conditions, des risques, de la gestion du traîneau et de ses chiens en run comme en manoeuvre, et des propres limites du musher. Par exemple, lors de la Yukon Ques, les mushers ne cumulent que très peu d’heures de sommeil !
Dans son récit, Nicolas Vanier raconte bottiner, masser et nourrir ses chiens pendant près d’une heure trente à chaque arrêt, souvent lui-même dans un état d’épuisement avancé. Imaginez-vous 56 bottines à mettre et démettre ! C’est pourtant essentiel pour protéger les coussinets des chiens lors des phases de courses et tout aussi indispensable de les leur retirer en pause pour éviter de pas couper la circulation du sang et ainsi risquer des engelures. Durant la course, la température descendra jusqu’à -50°.
C’est au musher de juger du matériel à emporter, de la longueur des run et de la capacité des chiens à pouvoir poursuivre la course (avec l’aide de vétérinaires bénévoles de la Yukon Quest) mais c’est aux chiens de tirer l’attelage avec vigueur !
Une aventure originale, partagée entre l’Homme et l’animal
Cette aventure est pour le moins originale, se déroulant à chiens de traîneaux. Tout au long du récit de La grande course, Nicolas Vanier explique sa relation avec les chiens et comment ils partagent ensemble l’amour de la piste.
Le comportement des chiens est interdépendant de celui de leur musher qui peut leur communiquer aussi bien du stress que de l’entrain. Des chiens que l’on écoute pas assez ou qui sont trop poussés peuvent décider de s’arrêter et alors le musher devra abandonner sa course. Cela arrive chaque année sur la Yukon Quest !
Chaque chien a une personnalité et des qualités qui définissent sa place dans l’attelage. Les chiens de tête doivent être capables de se concentrer et de prendre des décisions rapides quant à la direction du traîneau et des obstacles à éviter, aidés par le musher, tandis que les chiens de derrière doivent avant-tout tirer. Nicolas Vanier décrit chaque chien et chaque caractère avec tendresse. J’ai aimé voir évoluer au long des pages leur relation et les chiens impressionner leur musher.
Cette bonne compréhension entre l’Homme et les chiens est essentielle à la gestion de l’attelage. Dans La grande course, Nicolas Vanier aborde notamment ce sujet en se remémorant le tournage d’une scène de son film, Le dernier trappeur.
Je vous conseille d’ailleurs de poursuivre l’aventure avec le visionnage du film Le dernier trappeur !
Gerberoy est connu comme l’un des plus beaux villages de France. C’est en effet, une balade pittoresque au coeur d’une campagne verdoyante et calme. En somme, une jolie sortie du dimanche ou étape lors d’un roadtrip en Picardie.
Ceci est le récit d’aventure d’une rencontre exaltante avec une nature sauvage dans laquelle j’entrais. Je n’étais plus dans le monde des humains, l’animal était roi.
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